À l'approche du vote crucial sur le budget de la Sécurité sociale pour 2026, les tensions s'accentuent au sein de l'Assemblée nationale. Le Premier ministre, Sébastien Lecornu, se retrouve dans une position délicate alors que le soutien de son propre camp est incertain. Les Républicains, sous l'égide de Bruno Retailleau, qualifient ce budget de "hold-up fiscal", mettant en avant l'augmentation de la CSG comme un point d'achoppement.
Jean-Philippe Tanguy, député du Rassemblement national, a déclaré que son groupe se présentera en force pour s'opposer au projet de loi, mettant la pression sur Lecornu, qui pourrait devoir rendre des comptes en cas de rejet du texte. "Si le texte ne passe pas, je ne vois pas comment il pourrait rester en poste", a-t-il affirmé lors d'une interview avec RTL.
De son côté, Olivier Faure, le leader du Parti socialiste, a encouragé ses membres à soutenir le texte, soulignant l'importance de la responsabilité politique à ce moment critique. BFMTV rapporte que Faure a dit : "Nous devons être fiables aux yeux des citoyens en ces temps troublés".
Le budget reste un sujet brûlant, alors que les absences remarquées de certains députés avaient déjà créé des opportunités pour des compromis sur des points comme l'augmentation des franchises médicales, selon des sources du Monde. Les discussions restent très serrées, et chaque vote sera désormais décisif au sein d'une Assemblée divisée.
Michel Barnier, ancien Premier ministre, a annoncé son abstention, dénonçant les concessions faites par le gouvernement face au PS, ajoutant une couche supplémentaire à un débat déjà chaotique.
Avec de nombreux enjeux en jeu, le vote de demain pourrait bien rebattre les cartes de la politique française actuelle. Plusieurs experts en économie sociale avertissent que le rejet de ce texte pourrait entraîner des conséquences désastreuses pour le financement de la Sécurité sociale, avec potentiellement des répercussions sur les prestations de santé et de retraite.







