Dans un contexte politique en pleine évolution, Bruno Retailleau, président des Républicains (LR), a exprimé ses doutes quant à la possibilité d'une véritable union des droites basée sur des accords partisans. Invité sur BFMTV, il a affirmé que cette union devrait se construire non pas en coulisses, mais directement sur le terrain électoral. Retailleau a souligné que toute stratégie reposant sur des alliances artificielles serait « vaine ».
Cette déclaration fait suite aux appels de Nicolas Sarkozy à rassembler la droite, évoqués dans son livre, Journal d’un prisonnier, où il refuse la création d’un front républicain contre le Rassemblement national (RN). « L’union des droites ne doit pas rester une illusion », a ajouté Retailleau, en mentionnant des exemples concrets, comme le cas de Béziers, où la tension entre le maire soutenu par LR et le RN illustre les divisions existantes.
« Où est cette union des droites que l’on nous promet ? Tout cela semble peu tangible », s'est-il exclamé, tout en appelant à un rapprochement franc avec les électeurs du RN, souvent considérés comme des anciens proches.
Pour lui, il est essentiel d'adopter une approche positive, en précisant qu’il n’a jamais voulu stigmatiser le Rassemblement national. Ainsi, il invite les électeurs à envisager une collaboration sur des issues communes plutôt que sur des affinités politiques strictes. Dans ses propos, Retailleau a souligné : « Les électeurs du RN ne sont pas des extrémistes, ils représentent des préoccupations réelles qui nécessitent d’être entendues et adressées. »
Des experts soulignent également que cette position pourrait réunir des électorats disparates pour le bénéfice d’une droite unifiée. Par exemple, la politologue Anne-Sophie Leparmentier a noté que « le rapprochement nécessaire entre ces mouvements doit se faire avec tact, en évitant les anathèmes ».
En somme, la consolidation des droits à l'approche des élections dépendra non seulement d'un discours rassembleur, mais également d'une volonté réelle des partis d'écouter et de répondre aux attentes des électeurs sur le terrain. L'avenir politique à venir, notamment avec les prochaines élections locales et nationales, sera déterminant pour évaluer l'efficacité de cette approche.







