Les élections municipales de 2026 à Grenoble s'annoncent particulièrement mouvementées pour le Parti Socialiste (PS) local. Dans la soirée de jeudi, un vote crucial se tenait pour entériner les noms des socialistes qui figureraient sur la liste d'union de la gauche et des écologistes menée par Laurence Ruffin. Toutefois, ce moment de solidarité a été assombri par des tensions internes, marquant un couac inattendu.
Alors qu'un accord inédit avait été scellé entre le PS grenoblois, dirigé par Amandine Germain, et les écologistes d'Éric Piolle, des dissensions sont déjà apparues. Ce rapprochement, bien que célébré, suscite également des inquiétudes parmi certains membres du PS. Un ancien maire, Michel Destot, aurait exprimé sa préférence pour une autre approche, démontrant ainsi que l'union n'est pas aussi solide qu'il y paraît.
Lors de ce vote, huit noms ont été proposés : Amandine Germain, Cécile Cenatiempo, Michelle Daran, Emmanuelle Bertrand, Hassen Bouzeghoub, Thibault Martin, Kyllian Bures et David Bousquet. Cependant, la proposition a essuyé un refus inattendu, entraînant la cheffe de file vers une minorité, avec 27 votes « non » contre 22 « oui ». Cette décision a provoqué une onde de choc au sein du PS, laissant planer des incertitudes sur l'avenir de la campagne.
Comme l'explique la journaliste politique de Le Dauphiné Libéré, ces frictions internes remettent en question l'harmonie promise par l'alliance. Avec un vote national prévu pour ce vendredi, l'avenir du PS grenoblois reste en suspens. Certains membres ayant soutenu le « non » craignent des sanctions de la commission des conflits, ce qui pourrait encore exacerber les tensions.
Les observateurs politiques anticipent que Pierre Jouvet, n°2 du PS, pourrait intervenir afin de rétablir le dialogue au sein du parti. L'enjeu est de taille : la cohésion et l'enthousiasme du PS seront cruciaux pour la campagne de Laurence Ruffin. La question qui demeure est de savoir si tous les socialistes grenoblois réussiront à se rassembler derrière cette candidature, ou si ces récentes événements marqueront le début d'une fracture durable.







