Fabien Roussel, le secrétaire national du Parti communiste français, a exprimé de vives critiques concernant le budget 2026, qu'il qualifie de "budget militaire". Lors de sa rencontre avec le Premier ministre Sébastien Lecornu, il a souligné que cette approche met l'accent sur les dépenses militaires au détriment des besoins sociaux fondamentaux.
Roussel a déclaré : "C'est un budget de la guerre qui sera présenté aux Français. Au lieu d'investir dans l'économie nationale, ce budget semble prioriser l'armement et la défense, un choix qui pose de sérieuses questions sur nos priorités en tant que nation". Il a été particulièrement critique après l'échec de l'adoption du projet de loi de finances, qui a force les représentants des partis à s'asseoir autour de la table pour discuter des implications budgétaires.
Pour Roussel, plutôt que d'affecter 6,7 milliards d'euros supplémentaires à l'armée, les fonds devraient être dirigés vers des secteurs cruciaux tels que la construction de logements, les infrastructures de transport, ainsi qu’en faveur de la santé et de l'éducation. "Nous devons investir en France pour renforcer notre tissu social, pas pour financer des conflits à l'étranger", a-t-il insisté.
La position de Roussel s'aligne avec d'autres commentaires émis par des économistes, soulignant que le désengagement des investissements sociaux pourrait freiner la croissance économique et accroître les inégalités. Comme l’a mentionné un rapport du Monde, les budgets militaires qui ne prennent pas en compte les besoins civils entraînent souvent des conséquences à long terme sur la stabilité sociale.
Quant à savoir si les communistes pourraient s'abstenir de voter ce budget, Roussel a répondu : "Cela dépendra des choix qui seront faits dans les jours à venir. Notre position sera déterminée en fonction des modifications apportées au budget final." Cette incertitude reflète l'ambiance politique actuelle alors que le pays se prépare à un conseil des ministres extraordinaire, prévu pour bientôt.







