La Haute-commissaire à l’Enfance, Sarah El Haïry, a récemment tiré la sonnette d’alarme en signalant un site britannique qui propose à la vente des poupées sexuelles ressemblant à des enfants. Ces produits, ayant suscité des inquiétudes croissantes, pourraient être expédiés en France, ce qui a conduit la justice à se saisir du dossier.
El Haïry a porté plainte auprès du parquet de Paris et a fait appel à la plateforme Pharos, spécialisée dans la lutte contre les contenus illégaux sur Internet, pour examiner le site dénommé Little Sex Dolls. Dans sa déclaration, elle a insisté sur la dangerosité de ces objets, qui encouragent des comportements pédocriminels et mettent en péril la sécurité de nos jeunes.
Une mobilisation nécessaire face à ce fléau
Cette démarche fait suite à l'alerte lancée par l'association Mouv’Enfants, qui a également signalé la vente de ces poupées à plusieurs instances, y compris la Répression des fraudes. L'association a souligné que la lutte contre la pédocriminalité sur Internet doit être prise au sérieux et s'étendre à toutes les plateformes, y compris celles comme Shein et AliExpress, déjà dans le viseur des autorités françaises en raison de leurs pratiques similaires.
Depuis novembre dernier, ce sujet a pris une ampleur sans précédent suite à la découverte de ces poupées sur des plateformes de commerce en ligne asiatiques, donnant lieu à l'ouverture de plusieurs enquêtes par le parquet de Paris. Actuellement, environ une vingtaine de personnes soupçonnées d'avoir acquis ces objets ont été interpellées lors d'actions policières menées en France.
Des experts en protection de l'enfance affirment que ces produits, qui tombent sous le coup de la loi sur la diffusion d'images pornographiques impliquant des mineurs, doivent être interdits. Ils rappellent que la vente de tels objets est non seulement illégale, mais elle contribue également à la normalisation de comportements inacceptables et dangereux envers les enfants.
Face à cette situation alarmante, plusieurs pleins pouvoirs souhaitent une action coordonnée à l'échelle européenne. Comme l'a fait remarquer un représentant de l'association Mouv’Enfants, « il est impératif que toutes les plateformes soient scrutées et qu'une réponse législative soit développée pour protéger nos enfants ». Les actions judiciaires pourraient prendre du temps, mais la prise de conscience sur la gravité du problème est désormais bien établie.







