Le Pérou fait face à une montée inquiétante de la violence, illustrée par l'assassinat tragique de Fernando Nuñez, un journaliste en plein exercice de ses fonctions. Il a été abattu par des hommes armés alors qu'il rentrait d'un reportage dans la région de La Libertad, une zone déjà éprouvée par une intensification des violences.
Selon l'Association nationale des journalistes (ANP), cet acte marquant fait de Nuñez le troisième reporter à être tué dans le pays depuis le début de l'année. Dans un communiqué, l'organisation exige que la piste professionnelle soit priorisée dans l'enquête, soulignant que cette agression illustre une « escalade intolérable de la violence » à l'égard des personnes œuvrant pour la libre circulation de l'information.
Nuñez, travaillant pour Kamila TV, a été victime de l'attaque samedi après-midi alors qu'il circulait à moto avec son frère. Ce dernier, blessé dans l'agression, a été hospitalisé dans un état critique. La région de La Libertad a connu plus de 236 homicides depuis janvier, un chiffre qui accentue les inquiétudes face à cette flambée de violence.
Les chiffres de 2025 révèlent qu'en octobre déjà, le pays enregistrait 1 888 homicides, soit une augmentation de près de 13 % par rapport à l'année précédente. La pression monte sur les autorités, notamment après la destitution de la présidente Dina Boluarte pour son incapacité à gérer la crise de sécurité. Le président du Parlement, José Jeri, assure actuellement l'intérim à la tête du pays.
Des expertises stipulent également que la protection des journalistes devient cruciale afin de maintenir la démocratie et la liberté d'expression. Le climat d'insécurité croissant a conduit à des interrogations sur les mesures des gouvernements successifs pour créer des environnements sûrs pour les reporters.
Face à cette situation alarmante, les organismes internationaux tels que Reporters sans frontières soulignent la nécessité urgentes de nouveaux protocoles de sécurité pour les journalistes au Pérou, afin de lutter contre l'impunité qui règne dans le pays. Les voix s'élèvent pour que justice soit rendue et que des actions concrètes soient mises en place, un appel que le monde de la presse ne peut ignorer.







