Le vote capital sur le budget de la Sécurité sociale, prévu pour mardi, semble dépendre largement des Républicains (LR). Alors que le groupe à l’Assemblée, sous la direction de Laurent Wauquiez, met en avant certaines avancées comme l’exonération des heures supplémentaires, le groupe au Sénat, dirigé par Bruno Retailleau, adopte une position nettement plus critique.
Retailleau, ancien ministre de l'Intérieur devenu sénateur, a qualifié le budget de « hold-up fiscal » lors d'une récente interview sur BFMTV. La tension entre les députés et les sénateurs LR est palpable, les premiers étant quelque peu frustrés par la position rigide adoptée par leurs collègues sénateurs, lesquels ne sont pas soumis à la censure des électeurs.
Les répercussions potentielles du vote sont significatives. Si le budget est rejeté, cela pourrait engendrer une crise politique, relèvent plusieurs analystes politiques. Selon Xavier Bertrand, grièvement clivant, une décision responsable serait d’agir pour éviter de grands bouleversements. Il a exprimé que s'il était député, il voterait en faveur de ce budget pour assurer la stabilité et la continuité gouvernementale.
Le clivage au sein des LR est particulièrement net. Alors que Wauquiez prêche la fermeté contre toute augmentation d'impôts, Retailleau craint que le parti n'ait concédé trop de terrain à la gauche. Ce dilemme sur la manière de voter - pour, contre ou s'abstenir - agite les 49 députés LR à l’approche de ce vote crucial.
La semaine dernière, pour la partie concernant les recettes, seulement 29 des députés LR ont choisi de ne pas participer au vote, tandis que d'autres ont voté pour ou se sont abstenus. Ce nouveau vote, bien qu'il soit une étape essentielle, serait également l'occasion pour les députés de se repositionner, certains cherchant à apparaître comme plus responsables que d’autres leaders de l’opposition.
À ce jour, les positions se cristallisent avec une tendance à la division, suscitant des interrogations sur la façon dont les députés LR se comporteront lors du vote final sur le budget de la Sécurité sociale.







