Dans une affaire choquante révélée ce samedi par le procureur de Pontoise, deux gendarmes adjoints volontaires et deux policiers municipaux sont sous enquête pour corruption liée à la criminalité organisée. Ces agents, affectés aux unités de Domont et Pontoise, se seraient livrés à des milliers d'opérations frauduleuses, agissant à la demande de personnes établies dans le Sud-Ouest de la France.
Les suspects, âgés de 20 à 27 ans, seraient impliqués dans un complot où des gérants de sociétés de location de véhicules auraient joué un rôle clé en tant que corrupteurs. Selon des informations de 20 Minutes, une enquête préliminaire a été ouverte pour corruption active et passive en bande organisée, violation du secret professionnel, et détournement de données personnelles. Ce processus a été déclenché à la suite de la découverte d’anomalies par la brigade motorisée de la gendarmerie d'Orléans.
L'Unité nationale cyber (UNC) a ensuite examiné les activités des suspects et a découvert environ 6.500 opérations frauduleuses en lien avec des fichiers judiciaires et administratifs. Plusieurs de ces opérations ont été associées à des véhicules enregistrés sous des garages fictifs. Les agents, travaillant contre rémunération, auraient facilité ces transactions pour des individus engagés dans des activités criminelles, totalisant des flux financiers d’au moins 160.000 euros.
Les perquisitions effectuées après l'arrestation ont permis la saisie de 30.000 euros en espèces, de véhicules de luxe tels que des Audi et des Mercedes, ainsi que d'un arsenal comprenant un pistolet-mitrailleur et plusieurs armes à feu. L’enquête a aussi mis au jour un dispositif complexe de manipulation de données, impliquant aussi des acteurs à l'extérieur des forces de l'ordre, illustrant les défis croissants auxquels sont confrontées les autorités judiciaires d'après des experts criminels.
Un des policiers municipaux a déjà été condamné à six mois de prison avec sursis. Les autres suspects, dont les deux gendarmes, restent sous contrôle judiciaire dans l'attente de leur jugement prévu pour le 30 janvier. Cette affaire soulève des questions graves sur l’intégrité au sein des forces de l’ordre et sur l'efficacité des mesures de contrôle interne, un sujet que de nombreux observateurs estiment urgent à traiter afin de restaurer la confiance du public dans les institutions chargées de faire respecter la loi.







