En Belgique, une affaire troublante de maltraitance a été révélée lors d’un procès qui s’est déroulé à Turnhout le 3 décembre. Une femme d'une quarantaine d'années est accusée d'avoir infligé à son mari des conditions de vie inhumaines. En plus de le battre régulièrement, elle l'isolait et l'obligeait à s'occuper de soixante chihuahuas, selon le rapport du quotidien néerlandais Telegraaf.
Après un an d'emprisonnement, l'homme a réussi à s'échapper en mars dernier et a demandé de l'aide à des voisins, qui l'ont trouvé en état d'hypothermie, confus et marqué par de multiples blessures. Sa déclaration a révélé l’horreur de son quotidien : des coups quotidiens et répétitifs de la part de sa femme, ainsi qu'un travail forcé inépuisable.
Forcé de toiletter chaque jour soixante chihuahuas et de nettoyer leurs excréments pieds nus avec des produits chimiques nocifs, l'homme vivait dans la peur constante d’une violence qui ne se limitait pas seulement aux agressions physiques. L’enquête a également mis en lumière le fait que la femme surveillait son mari grâce à des caméras installées dans leur maison.
Du partenaire à l’esclave
Un procureur a décrit comment cette femme a transformé un "partenaire en bonne santé" au début de leur relation en un "squelette brûlé". Cette descente aux enfers a culminé deux semaines avant sa fuite, lorsqu'elle lui a jeté de l'eau bouillante après la mort de deux chiens, un incident qui souligne la brutalité des abus. Isolé et sans emploi, l'homme ne pouvait même pas lire ou écrire, dépendant totalement de sa compagne qui lui confisquait son téléphone.
La demande d'emprisonnement de huit ans à l'encontre de la femme montre la gravité de ses actes. Le procureur a déclaré : " Ce n’est pas du travail, c’est de l’esclavage ". Le verdict de cette affaire choquante doit être rendu en janvier, tandis que des experts soulignent l'importance de sensibiliser le public à des situations similaires de violence domestique, souvent invisibles.







