Le 20 décembre, Alexandra, une infirmière de 26 ans résidant aux abords d'Ajaccio, a pris un vol Air France pour regagner son domicile après une visite à sa grand-mère à Paris. Ce vol, censé être anodin comme tant d'autres, s'est rapidement transformé en une expérience digne d'un thriller.
À peine 35 minutes après le décollage, l'accalmie se brise : « Tout a commencé par un bruit sourd », raconte-t-elle. Bien que familière avec les turbulences du transport aérien, Alexandra ne s'inquiète pas au départ, pensant qu'un bagage avait chuté à bord. Cependant, la situation se dégrade. L'avion commence à trembler de manière inquiétante, et elle aperçoit, à travers le hublot, un phénomène étrange : « du jaune orangé au loin. Comme si des flammes sortaient du réacteur ».
La panique s'empare de la cabine. Une passagère, visiblement phobique de l'avion, commence à crier : « On va tous mourir ! » D'autres passagers, pris de terreur, pleurent alors que des enfants découvrent la gravité de l'incident, hurlant de peur.
Une descente vertigineuse et inquiétante
Alexandra est consciente que l'un des moteurs est hors service tandis que l'autre peine à compenser la perte de puissance. « C’était hyper impressionnant ! » L'appareil vibre, et les membres de l'équipage, bien que professionnels, semblent eux-mêmes nerveux. Ils commencent à questionner les passagers pour recueillir des informations à transmettre aux pilotes. Pendant ce temps, l'avion entame une descente rapide, plongeant dans l'inconnu : « On ne savait pas s’il s’agissait d’une manœuvre contrôlée ou d’une chute ».
Durant presque vingt minutes, l'angoisse grandit, amplifiée par le manque de communication de la part du commandant de bord, absorbé par la gestion de l'urgence. Malgré une peur intérieure, Alexandra parvient à garder son calme, forte de son expérience professionnelle. Cependant, la confusion se renforce : « Personne ne savait où nous étions, ni notre destination ». Ce n'est qu'à quelques minutes de l'atterrissage qu'elle apprend que l'appareil se dirige vers Lyon. Un immense soulagement.
L'atterrissage, moins violent que redouté, est accueilli par des applaudissements à l’intérieur de l'avion. Les pompiers sont prêts sur le tarmac, veillant à ce qu'aucun incendie ne se déclenche. Une fois l'appareil immobilisé, le pilote annonce brièvement le problème moteur avec une tentative de plaisanterie, qui semble malvenue : « Un de nos moteurs a pris ses vacances de Noël en avance ».
Malgré la gestion professionnelle de l'équipage, Alexandra critique la réponse d'Air France post-atterrissage. Redirigés vers Bastia, éloignés de leur destination initiale, les passagers se voient remettre un bon de 15 euros pour dîner, mais aucune solution d'hébergement n'est proposée. Pour Alexandra, rentrant chez elle à 4h du matin après une journée éprouvante, cela rajoute à l’angoisse initiale.
Une semaine plus tard, elle reste prudente face à l'avenir : « J’aimerais d’abord savoir si l’incident est le résultat d’un manquement humain ou d’une simple malchance ». Malgré cette expérience traumatisante, elle envisage de reprendre l'avion, mais se prépare à une appréhension potentielle lors de son prochain vol.







