Michelin a récemment effectué un remboursement de 4,3 millions d'euros à l'État français, une somme correspondant aux crédits d'impôt perçus pour son usine de La Roche-sur-Yon, fermée en décembre 2020. La décision de l'entreprise clermontoise illustre un engagement envers la responsabilité sociale après la fermeture de ce site de production.
Cette démarche a été officialisée par un arrêté paru au Journal officiel. L'entreprise a précisé que ce remboursement, effectué le 11 décembre 2025, était totalement volontaire. Contrairement à ce que prévoit le cadre légal du Crédit d'impôt pour la compétitivité et l'emploi (CICE), le remboursement n'était pas une obligation, même en cas de fermeture d'une usine.
Michelin a investi le montant des crédits d'impôt dans la modernisation de l'usine avant sa fermeture, notamment pour l'acquisition de nouvelles machines et la rénovation des ateliers. Cependant, le choix de restituer cette aide à l'État a été justifié par la nécessité de garder une approche éthique après la levée de doutes sur la réaffectation des aides publiques. Selon les informations rapportées par Le Monde, cette démarche s'inscrit dans le cadre d'une volonté plus large d'encadrer les aides publiques aux entreprises.
« Il s'agit d'un geste symbolique fort », a déclaré un expert en économie interrogé par France Info. « Cela montre que certaines entreprises sont conscientes des implications de leurs choix et des attentes sociétales qui les entourent. » Cette restitution a également été saluée lors d'une commission d'enquête sénatoriale sur les aides publiques, où Michelin avait pris l'engagement de rendre ce montant dans un cadre éthique.
À Bercy, cette démarche a été validée comme étant conforme sur le plan juridique et budgétaire, posant ainsi la question des pratiques d'attribution des aides en France. Alors que le débat sur la transparence des aides gouvernementales s'intensifie, Michelin pourrait bien inspirer d'autres entreprises à adopter des comportements similaires.







