La cour administrative d'appel de Toulouse se penche, ce 30 décembre 2025, sur l'avenir du chantier de l'A69, qui relie Toulouse à Castres. Cette autoroute, prévue pour faciliter le développement économique de la région de Castres-Mazamet, suscite de vifs débats concernant ses implications environnementales.
Longue de 70 kilomètres, l'A69 traverse 20 communes avant de rejoindre le tronçon de l'A680. Les porteurs du projet affirment que cette infrastructure permettra de réduire le temps de trajet entre Castres et Toulouse de près de 35 minutes par rapport à l'itinéraire actuel. Toutefois, des experts pointent que ces avantages pourraient être compensés par l'intensification de la circulation, comme le note un rapport de Le Monde.
Parmi les inquiétudes, les opposants au projet soulèvent des questions sur les dépassements d'emprises du chantier, qui auraient excédé la surface initialement autorisée. En effet, des dizaines d'hectares de terres agricoles et de zones naturelles auraient été touchés, ce qui pourrait entraîner une dégradation de l'écosystème local.
Jean-Pierre Dupont, expert en urbanisme, déclare : "La création de cette autoroute est symbolique des tensions entre développement économique et préservation de l'environnement. Les choix que nous faisons aujourd'hui auront des conséquences majeures pour les générations futures." De plus, la question de la nécessité d'une autoroute dans un contexte où les alternatives de transport public sont encore peu développées ajoute à la complexité de ce débat.
Alors que la décision de la cour pourrait marquer un tournant décisif, les acteurs économiques de la région restent dans l'attente. Le chantier, qui a débuté en 2023, se heurte à un environnement de plus en plus vigilant face aux défis écologiques contemporains.







