Ce mardi, un jugement crucial est attendu concernant le chantier de l'A69, une autoroute controversée reliant Toulouse et Castres, qui a débuté en 2023. Les militants écologistes demandent une nouvelle interruption des travaux, tandis que les partisans de ce projet soulignent son importance pour la région.
Le rapporteur public, Frédéric Diard, a recommandé la poursuite des travaux, invoquant la nécessité d'une liaison autoroutière pour desservir Castres et Mazamet. La décision controversée de la cour administrative d'appel pourrait impacter les ambitions de développement intérieur au moment où les préoccupations environnementales sont de plus en plus vives. Lors d'une audience le 11 décembre, il a souligné que la relance des travaux était justifiée par l'importance démographique et économique de cette région.
En conséquence, il a demandé l'annulation du jugement initial datant de février, qui avait suspendu le chantier, remettant ainsi en question l'autorisation environnementale de l'A69. Le tribunal avait précédemment déterminé que le projet manquait de Raison impérative d'intérêt public majeur (RIIPM), une condition nécessaire pour justifier les atteintes à l'environnement.
Pessimisme croissant parmi les opposants
Les opposants à l'A69, représentés par des associations telles que La Voie est libre (LVEL), expriment un pessimisme grandissant face à cette décision. Les avocats des parties requérantes affirment que des irrégularités dans le périmètre du chantier, identifiées en novembre, pourraient influencer le verdict mais ils craignent que l'impartialité ne soit compromise, notamment si la cour, présidée par le même magistrat ayant déjà tranché en faveur de la reprise des travaux, se montre réticente à suivre la précédente annulation.
“L'impartialité de la cour est en question. Il serait juridiquement anormal que le jugement suive l'avis du rapporteur public”, déclare Me Julie Rover, avocate des opposants.
La décision finale de la cour pourrait également être nuancée par une autre procédure judiciaire, selon laquelle la justice pénale doit se prononcer le 12 janvier sur des zones dont l'utilisation dépasse ce qui a été aplani par l'autorisation environnementale initiale. Cela pourrait également continuer à générer des complications pour les travaux de construction de l'A69.
Alors que le constructeur, Atosca, assure que les travaux hors emprise de l'autorisation sont uniquement dédiés à la logistique, les experts et utilisateurs de l'infrastructure restent attentifs à l'évolution de cette situation. selon le calendrier convenu avec l'État, Atosca prévoit d'achever le chantier d'ici l'automne 2026.







