Les agriculteurs du Sud-Ouest de la France poursuivent leurs blocages sur les axes routiers et autoroutiers, malgré les appels à la trêve de la part de la FNSEA et des Jeunes agriculteurs. Ce mouvement de mécontentement a atteint son paroxysme le 20 décembre, à l'entame des vacances scolaires.
Ce samedi, l'autoroute A64, reliant Toulouse à Bayonne, demeure fermée sur plus de 180 km, s'étendant de la Haute-Garonne aux Pyrénées-Atlantiques. Les blocages durent depuis plus d'une semaine, et celui situé à Carbonne en Haute-Garonne se prolonge également. Des opérations similaires sont signalées sur l'A75 en Aveyron, ainsi que sur la RN20, qui mène à la station de ski d'Ax-Trois-Domaines.
Les éleveurs de bovins sont particulièrement mobilisés, notamment à Tarascon-sur-Ariège, où les barrages resteront en place « jusqu'à ce que le Premier ministre, Sébastien Lecornu, annonce la fin de l'abattage total des troupeaux », selon le témoignage de Christophe Gouazé, un éleveur ariégeois membre de la Confédération paysanne. Du côté de la Coordination rurale, Fabrice Lagueyt a affirmé que le barrage près de Bordeaux serait maintenu « pour le moment, minimum jusqu'à dimanche soir ».
Malgré ces tensions, des voix s'élèvent en faveur d'une trêve. La FNSEA, suivie par les Jeunes agriculteurs, a proposé un arrêt des mobilisations sous réserve de recevoir un courrier précisant les intentions du gouvernement. Le Premier ministre a annoncé la création d'un fonds de soutien de 11 millions d'euros pour aider les petits exploitants en difficulté. Toutefois, Fabrice Lagueyt estime que cela reste une « simple orientation » et que des mesures concrètes doivent être prises, comme l'arrêt des abattages.
Les blocages témoignent d'une colère profonde et d'un sentiment d'abandon parmi les agriculteurs face à des politiques jugées inadaptées. D'après un rapport [Le Monde](https://www.lemonde.fr), la situation est symptomatique d'un réel déficit de dialogue entre le gouvernement et les agriculteurs. Ces derniers se sentent de plus en plus frustrés par les décisions qui affectent leur quotidien et leur avenir.
Alors que la mobilisation se poursuit, de nombreux agriculteurs avertissent qu'ils ne céderont pas facilement, déterminés à défendre leurs intérêts et à mettre en lumière leurs préoccupations face à l’autorité publique.







