Dans une décision significative pour l'avenir de l'industrie spatiale en France, le tribunal judiciaire de Toulouse a choisi de geler la dernière phase d'un plan de réduction des effectifs proposé par Thales. Ce jugement souligne l'importance de maintenir des emplois dans les fonctions supports, initialement exclues du gel temporaire annoncé par la direction du groupe en juin.
Le plan original, présenté en mars 2024, prévoyait la suppression et le redéploiement de 1 300 postes, dont 1 000 en France, en réponse à une crise sévère touchant le secteur des satellites de télécommunication. Selon la CGT, qui a engagé une action en justice, cette stratégie risquait de compromettre la santé mentale et physique des employés, endommageant l'équilibre de travail au sein de l'entreprise.
« Cette décision apporte un certain répit aux salariés du secteur spatial », a déclaré Thomas Meynadier, représentant de la CGT, en s'exprimant après le jugement. L'instruction ordonne à Thales Alenia Space, la filiale spécialisée dans le spatial, de réévaluer le projet, notamment son impact sur la charge de travail des équipes.
La direction de Thales, tout en accueillant la décision avec résignation, a insisté sur le fait qu'elle ne renoncerait pas à ses visées stratégiques. Des porte-parole ont affirmé que le gel des suppressions de postes ne constituait qu'un ralentissement temporaire, et que le groupe espérait sécuriser de nouveaux contrats majeurs dans l'industrie.
Ce retournement des événements met en lumière la lutte persistante entre les impératifs économiques et la nécessité de protéger l'emploi dans un secteur hautement technique et compétitif. D'autres experts, tels que ceux du secteur de l'emploi, soulignent que la préservation de ces emplois pourrait également renforcer la position de Thales face aux entreprises concurrentes internationales.
Alors que la situation continue d'évoluer, les membres du personnel chez Thales espèrent désormais que la justice continuera à veiller à leurs intérêts, garantissant ainsi des conditions de travail décentes dans ce secteur crucial pour l'avenir technologique de la France.







