Alors que les fêtes de fin d'année s'annoncent, la SNCF se retrouve sous pression. Le syndicat Sud Rail a déposé un préavis de grève pour le 13 janvier 2026, une journée marquée par les Négociations Annuelles Obligatoires (NAO) avec la direction. Malgré une prime de 400 euros promise par la direction pour l'ensemble des cheminots, le climat reste tendu, et le syndicat estime que cela ne suffit pas.
Jean Castex, président de la SNCF, a tenté de rassurer les syndicats en prolongeant divers accords sociaux et en confirmant le versement de cette prime. Cependant, Sud Rail a qualifié cette mesure de "blague", insistant sur le fait qu'elle ne répond pas aux véritables besoins des employés. "Nous demandons une augmentation générale de 400 euros par mois. Cette demande est financable et reflète les attentes légitimes des cheminots", déclarent-ils dans un tract distribué ces derniers jours.
Les experts s'accordent à dire que cette revendication est d'autant plus légitime que la SNCF prévoit des bénéfices de plusieurs milliards pour 2025, une situation qui ne fait qu'accentuer le mécontentement des employés. "Il est temps d'éviter des mesures ponctuelles. Les cheminots souhaitent un changement structurel dans la politique salariale de la SNCF", affirme un représentant de Sud Rail.
Pour l'instant, seul Sud Rail a pris l'initiative de déposer un préavis de grève, tandis que la CGT Cheminots appelle à la concertation avec d'autres fédérations. En attendant, la ministre des Transports, Philippe Tabarot, se réjouit de la situation actuelle, suggérant qu'avec 5 millions de billets vendus pour les vacances de Noël, l'atmosphère est apaisée. Pourtant, l'inquiétude demeure quant à la reprise des conflits sociaux, d'autant que la menace d'une grève à la SNCF n'est jamais très éloignée, surtout dans un contexte économique aussi incertain.







