Le tribunal administratif de Marseille a récemment examiné le cas d'un ancien brigadier-chef de la police municipale d'Aubagne, dont la rétrogradation a suscité une vive attention médiatique. L’agent, rétrogradé pour avoir refusé de modifier un rapport d’intervention selon les ordres de sa hiérarchie, plaide pour sa réintégration, arguant que sa sanction constitue un abus de pouvoir.
Selon des sources consultées, l’incident remonte à mai 2022, lorsque l’équipe de l'agent a mentionné dans un rapport des "difficultés relationnelles" avec un officier de police judiciaire (OPJ). Le directeur de la police municipale aurait alors demandé de retirer ces passages, redoutant des conflits avec la police nationale. Le brigadier-chef, en accord avec des normes éthiques, a refusé de se plier à cette demande, ce qui lui a valu une rétrogradation quelques mois plus tard.
L’avocate de l’ex-brigadier-chef a qualifié cette décision de "sanction déguisée", soutenue par des experts en droit administratif, tandis que le rapporteur public de l'affaire a mis en avant des "raisons opérationnelles" justifiant la rétrogradation, évoquant une "incompatibilité de comportement" avec les missions du service. D’un autre côté, des collègues de l'agent le soutiennent fermement en affirmant que son intégrité est cruciale dans la fonction publique, comme le souligne La Provence.
La décision finale de la justice est attendue pour janvier 2026, et cette affaire soulève des questions importantes sur l'éthique et l'intégrité au sein des forces de police. À une époque où la transparence dans la police est cruciale, des observations pointent vers la nécessité de réformes sur la manière dont les rapports d'intervention sont gérés.







