Le mouvement islamiste Hamas a récemment déclaré, lors d'une conférence de presse, sa volonté de rendre ses armes sous l'autorité d'un État palestinien autonome, mais uniquement à condition que l'occupation israélienne prenne fin. Khalil al-Hayya, l'un des leaders du Hamas à Gaza et principal négociateur du groupe, a précisé : "Nos armes sont intimement liées à la présence de l'occupation et à l'agression subie par notre peuple." Cette déclaration a suscité un vif intérêt dans les médias, faisant écho à la recherche d'une solution pacifique au conflit israélo-palestinien.
En effet, Khalil al-Hayya a affirmé que, avec la cessation des hostilités, les armes du Hamas seraient placées sous le contrôle de l'État palestinien. Son bureau a clarifié que cela sous-entendait un État de Palestine pleinement souverain et indépendant, comme l'a rapporté Le Monde. Ce projet sous-entend une transformation profonde de la dynamique du pouvoir dans la région.
Le Hamas a également annoncé son acceptation du déploiement de forces de l'ONU comme forces de séparation. Cela met en lumière le fait qu'il refuse catégoriquement l'instauration d'une force internationale dédiée à son désarmement. Cette position a été soutenue par plusieurs analystes, dont le politologue Pierre Haski, qui analyse cette dynamique comme un moyen pour le Hamas de se présenter comme un interlocuteur incontournable dans le processus de paix.
Le ministre israélien de la Défense a réagi à ces déclarations en les qualifiant de manœuvre tactique. Il a averti que tant que des mouvements armés demeurent dans la région, la paix restera un objectif éloigné. Des experts réfèrent à cette situation comme un test crucial pour les futurs négociations. Il est essentiel, selon eux, d’observer si les promesses du Hamas se concrétiseront ou si elles seront balayées par les réalités du conflit toujours vibrant dans cette région tiraillée.







