Dans l'Oise, le centre de soins 'Envol' aux abois demande un coup de main aux municipalités locales.
Le centre 'Envol', reconnu pour son engagement envers les animaux sauvages, est basé à Bailleul-sur-Thérain. En occupant sept hectares, cette structure parmi les plus grandes de France prend soin de près de 1 500 animaux chaque année. Toutefois, face à une affluence croissante et à des subventions stagnantes, son responsable, Éric Desesquelles, a été contraint de refuser l'accueil d'animaux provenant de communes qui ne participent pas au financement. Il déclare au Parisien : "Quand on a besoin de nous, on sait nous trouver, mais quand il s’agit de nous financer, il n’y a plus personne."
Un appel à la solidarité locale
"Cela me fend le cœur" a-t-il ajouté, expliquant qu'il doit prendre des décisions difficiles pour préserver l'avenir du refuge. Alors qu'il fait face à une demande accrue d'assistance, il mentionne des animaux blessés, tels qu'une chouette avec une aile cassée, un jeune hérisson et un faon. Le centre dispose d’équipements spécialisés comprenant une salle d’opération, une nurserie, et un parc pour animaux.
Malgré son dévouement, Éric Desesquelles, qui a investi près de 220 000 euros de sa propre poche dans le centre depuis son ouverture — dont 50 000 euros pour l’année 2025 — déplore le manque général de soutien. Sur les 680 communes de l’Oise, seulement 68 contribuent financièrement. L'État, quant à lui, ne semble pas apporter d'aide significative, à l’exception d'une subvention de 26 000 euros par le conseil régional, une situation qui laisse le responsable inquiet quant à l'avenir de l'association.
Des experts en protection animale soulignent l'importance de tels centres pour la biodiversité locale. "Les soins apportés par ces structures sont indispensables pour conserver nos espèces sauvages", affirme Marianne Dubois, biologiste à l'Association Française de la Faune Sauvage. "Il est crucial que les collectivités locales prennent conscience de leur rôle dans la sauvegarde de notre patrimoine naturel".
Dans ce climat de tensions financières, d'autres centres similaires en France commencent également à ressentir les effets d'un soutien insuffisant. Les appels à des initiatives locales, telles que la mise en place de taxes ou de subventions dédiées, se multiplient pour assurer la pérennité de ces structures vitales.







