Samedi soir, Amiens accueillera 30 candidates, âgées de 18 à 30 ans, en quête de la couronne de Miss France 2026. Cet événement, suivi par des millions de téléspectateurs, continue de susciter des débats sur la façon dont il représente les femmes dans la société moderne.
La cérémonie, sous le thème exaltant des voyages, sera présentée par le vétéran Jean-Pierre Foucault à 21H10 au Zénith, en direct sur TF1. Pour cette 96e édition, le célèbre tableau régional mettra en avant la Garde républicaine, ajoutant une touche de solennité à la compétition.
Ce sont les votes du public et d’un jury dirigé cette année par la comédienne Michèle Bernier qui décideront du sort des candidates. Le jury inclut également des personnalités comme Camille Cerf, Miss France 2015, et d'autres figures du monde artistique et médiatique. Les règles ont évolué : seulement 12 demi-finalistes seront retenues cette année, un changement notable par rapport aux 15 précédentes éditions.
Frédéric Gilbert, président de la société Miss France, a annoncé des modifications visant à moderniser l’image du concours. Certains termes comme "pleine de charme" ont été jugés obsolètes, remplacés par des notions d’élégance et d’assurance, en réponse aux critiques soulevées par des associations féministes comme Osez le féminisme! qui appellent à abolir ce type de compétition.
La gagnante succédera à Angélique Angarni-Filopon, qui, à 35 ans, a déjà fait face au cyber-harcèlement en raison de son âge et de son origine. Sa réaction face à ce déferlement de haine a été de dénoncer ces agissements, soulignant la nécessité d'une culture de respect dans notre société actuelle.
Pour la première fois, Miss France bénéficiera de l'accompagnement d'une ancienne lauréate, une innovation confiée à Camille Cerf, apportant une dimension supplémentaire aux préparatifs des candidates.
Le profil des candidates cette année reflète une diversité enrichissante : de l'analyste financière Naomi Torrent, 30 ans, à la jeune élève infirmière Ninon Crolas, 18 ans, l'éventail des aspirations professionnelles est vaste. Les critères d’admission deviennent également plus inclusifs, accueillant toutes les femmes majeures, mariées ou mères, tout en maintenant une taille minimale de 1,70 m.
Malgré les oppositions, l'engouement reste prononcé : l’émission a réalisé un impressionnant 45% de part d’audience en 2024, comme l’a souligné Rémi Faure, directeur des programmes de flux à TF1. La sociologue Virginie Spies a noté que l’événement, une véritable institution télévisuelle, nourrit des discussions intergénérationnelles et sur les réseaux sociaux, prouvant que la télévision a toujours sa place.
Au cœur de cette élection se trouve aussi une réflexion plus large sur les normes et les attentes sociétales. La dernière édition, couronnant Eve Gilles aux cheveux courts, a été au centre de nombreuses discussions, révélant que le concours s'inscrit toujours dans un schéma traditionnel de beauté.
Parallèlement, le cabinet Avisia a développé un modèle prédictif basé sur diverses données. Selon leurs analyses, Lola Lacheré, Miss Nord-Pas-de-Calais, se positionne comme la favorite pour remporter l’écharpe tant convoitée.
En somme, Miss France continue d’être un miroir des évolutions sociétales tout en demeurant un divertissement prisé, témoignant d’un héritage culturel puissant en France.







