Le Royaume-Uni lance un programme novateur visant à aider les personnes sans domicile fixe. Initié par un organisme de lutte contre le sans-abrisme, ce dispositif concerne 125 individus vivant actuellement dans des centres d'hébergement temporaire ou tout juste sortis de la rue. Les premiers résultats suggèrent un potentiel positif pour ce type d’initiative.
"L’année 2026 semble prometteuse, enfin je l’espère," confie Leila, une habitante de Belfast, devant les caméras de la BBC. Après avoir vécu plusieurs années sur des canapés ou dans des chambres d'amis, elle fait partie d'un projet inédit qui lui a attribué un chèque de 2 000 livres sterling (environ 2 300 euros) à utiliser sans restrictions, selon les informations relayées par The Daily Telegraph.
Les bénéficiaires, au nombre de 125, se distinguent d’un groupe témoins recevant un accompagnement traditionnel, sans soutien financier. Le but principal du programme est d’observer comment les participants dépensent cette somme. The Big Issue, un magazine spécialisé dans la pauvreté, souligne que cette approche pourrait offrir de nouvelles solutions pour lutter contre la précarité et favoriser l’insertion sociale.
Le financement a été accordé par le Centre for Homelessness Impact et les fonds ont été directement versés sur les comptes des participants à Belfast et à Londres. L’organisme a pris soin d’exclure ceux souffrant de dépendances ou de troubles psychiques, afin de ne pas les mettre en danger, comme le précise la BBC.
Les résultats de cette étude, menée en collaboration avec le King’s College de Londres, seront dévoilés en 2027, mais déjà, des résultats préliminaires apparaissent encourageants. Un parent a utilisé l'argent pour acheter une voiture d’occasion, facilitant ainsi le transport de ses enfants, tandis qu'un jeune homme a réglé ses dettes et a investi dans une formation professionnelle.
Au cours de la phase pilote, les achats des bénéficiaires ont inclus des vêtements, des équipements électroniques, des meubles, et même un abonnement à la salle de sport. "C'est un outil parmi d'autres, pas une solution miracle," tempère Hannah Piggott du King’s College, qui espère que ce type d’initiative contribuera à la stabilisation du logement des personnes concernées. Fort de ses 2 000 livres, Leila est désormais en quête de sa première chambre à elle, témoignant d'un nouvel espoir pour son avenir.







