Stéphane Ravier, sénateur des Bouches-du-Rhône, a récemment dénoncé un tag jugé christianophobe sur l'église Sainte-Marie-Madeleine des Chartreux, dans le IVe arrondissement de Marseille. Dans une vidéo partagée sur les réseaux sociaux, il a souligné la phrase inscrite : « La seule église qui illumine est celle qui brûle. » Ce message provocateur, associé aux antifas après l’incendie de Notre-Dame de Paris, a suscité un vif émoi au sein de la communauté catholique.
Ravier a exprimé son inquiétude quant à la multiplication de ces actes antichrétiens, citant notamment la dégradation d'une crèche à Amiens et d'autres agressions à Lourdes. Lors d'une intervention, il a fait appel au maire de Marseille, Benoît Payan, lequel avait promis d'agir contre les manifestations islamophobes. Ravier a insisté sur la nécessité que la mairie réagisse tout aussi fermement face à de tels actes visant la foi chrétienne.
En réaction, Benoît Payan a pris la parole pour reprocher l'inscription qualifiée de « tag haineux ». Sur X, il a affirmé que « les menaces et la stigmatisation des croyants n’ont pas leur place dans notre ville, quelle que soit leur religion. » Il a également annoncé que la municipalité ferait plainte dès le lendemain, renforçant son engagement à assurer la protection des lieux de culte.
Le Diocèse de Marseille a exprimé sa « grande tristesse » face à cet acte, rappelant que toucher à une église affecte profondément la communauté catholique. Le curé de la paroisse a également déposé une plainte pour le nettoyage des tags. Une messe est prévue afin de rassembler et soutenir les membres de la communauté locale affectés par cette situation.
Selon les données fournies par le ministère de l’Intérieur, les incidents ayant trait à la christianophobie ont considérablement augmenté, atteignant 401 faits entre janvier et juin 2025, en hausse de 13 % par rapport à l'année précédente. Cette dynamique suscite des préoccupations grandissantes, comme l’a souligné l'expert en sociologie des religions, Dr. Jean-Claude Dupuis, qui affirme que « ces actes sont le reflet d'une société en crise, où les tensions religieuses se manifestent de manière inquiétante ».







