La situation se dégrade pour Emmanuel Macron. Selon un baromètre récent de Toluna/Harris Interactive publié par LCI, la popularité du président a chuté en décembre 2025, atteignant un niveau alarmant de 25 %, son plus bas depuis son élection en 2017. Après une légère embellie en novembre, où il avait gagné quatre points, il recule maintenant, rappelant qu'à de nombreuses reprises, son image dépend de l’actualité nationale plutôt qu’internationale.
Jean-Daniel Lévy, directeur délégué de Toluna/Harris, souligne que « la séquence internationale s’étant quelque peu éloignée, le président est jugé plus sévèrement sur des enjeux nationaux ». Cette tendance s'illustre par le fait que près de deux Français sur trois (62 %) envisagent de ne pas suivre les vœux présidentiels traditionnels, un phénomène qui montre l'éloignement croissant entre le chef de l'État et une partie de la population.
Les membres du gouvernement ne sont pas épargnés par cette désaffection. Le Premier ministre, Sébastien Lecornu, voit sa cote stagnante à 34 %, tandis que la plupart des ministres affichent des chiffres en recul. Parmi eux, le ministre de la Justice, Gérald Darmanin, se maintient avec 38 %, mais perd un point. De leur côté, le ministre de l’Intérieur, Laurent Nuñez, et la ministre de la Culture, Rachida Dati, enregistrent des baisses de 3 et 1 point respectivement.
Dans un climat politique déjà tendu, la dynamique s'inverse alors que le Rassemblement National de Jordan Bardella continue de progresser, atteignant 42 %. La cheffe de l’extrême droite, Marine Le Pen, suivie par Bruno Retailleau et Marion Maréchal à 30 %, montre une consolidation des voix de droite qui pourrait représenter un réel défi pour Macron à l'approche des prochaines élections.
Les critiques se multiplient, et de nombreux experts pointent une fragmentation croissante du soutien à Macron. Michaël Chiche, politologue, estime que « la gestion des enjeux sociaux et économiques a particulièrement affecté la relation entre le président et les Français », ajoutant que l'éloignement du pouvoir aux réalités des citoyens influe sur leur perception. Comme le souligne un récent article de Le Monde, cette tendance pourrait avoir des répercussions significatives sur la réélection du président en 2027.







