Dans une tournure inattendue, Philippe Petitqueux, ancien maire de la petite commune de Formiguères dans les Pyrénées-Orientales, a remis sa démission après avoir quitté le territoire pour Tahiti pendant cinq mois. Selon son premier adjoint, Serge Vaills, ce voyage était motivé par des projets pour installer un parc d'accrobranche similaire à celui qu’il dirigeait dans la commune voisine des Angles.
Avant de partir le 6 juillet, Petitqueux avait déjà délégué une grande partie de ses responsabilités à ses adjoints. Cette absence prolongée avait engendré de nombreuses interrogations sur la gestion municipale, surtout lorsque Vaills a recensé environ 25 départs parmi le personnel administratif et technique durant le mandat de Petitqueux, un chiffre préoccupant pour une commune de moins de 500 habitants.
Malgré la situation chaotique décrite par Vaills, celui-ci affirme avoir réussi à maintenir le fonctionnement de la municipalité en son absence. Il a indiqué avoir été informé mi-octobre du départ du maire et des dysfonctionnements au sein du conseil municipal. Les indemnités perçues par Petitqueux malgré son absence ont également été source de tensions au sein de la population, suscitant des questions sur l’éthique de sa gestion.
En octobre, le préfet des Pyrénées-Orientales, Pierre Regnault de la Mothe, a interpelé Petitqueux sur cette situation inédite, renouvelant ses attentes pleines de curiosité à son égard. Ce n’est que le 31 octobre dernier, après plusieurs échanges avec les autorités locales, que Petitqueux a officialisé sa démission. Un nouveau maire devrait être élu dans les quinze jours suivant cette démission.
Cette situation met en lumière les défis auxquels sont confrontées les petites communes, où la présence et l'engagement des élus sont cruciaux. La gestion de Petitqueux laisse un vide important pour les habitants de Formiguères, qui espèrent que son successeur sera à même de redresser la barre et de faire face aux préoccupations locales.







