En réponse à l'absence de budget, l'Assemblée nationale a voté une loi spéciale le 23 décembre, assurant ainsi la continuité des services publics et du fonctionnement de l'État. Le Sénat est attendu pour confirmer cette décision rapidement.
Cette loi a recueilli l'adhésion de la totalité des 496 députés membres de l'Assemblée. Elle permet de prolonger les crédits du budget 2025 jusqu'au début de 2026, un mécanisme essentiel pour éviter des coupures de services, semblables aux situations de "shutdown" rencontrées aux États-Unis. En effet, contrairement à ce qui peut se passer dans d'autres pays, la continuité de l'État en France ne devrait pas être mise en péril, explique Actu Orange.
Dans un discours au sein de l'Assemblée, le Premier ministre Sébastien Lecornu a évoqué un déficit de 5,4 % à la fin de cette année, tout en réaffirmant son engagement à réduire ce chiffre à 5 % grâce à un projet de loi de finances bien articulé. Emmanuel Macron, à l'issue d’un Conseil des ministres, a également plaidé en faveur de la nécessité de mettre en place un budget clair dès janvier, conforme aux priorités de l'État。
L'avertissement de Charles de Courson au gouvernement
Bien que cette loi spéciale soit perçue comme une solution d’urgence, certains députés, tel que Charles de Courson, ont exprimé des réserves. Lors de son intervention, il a prévenu que ce dispositif ne devrait en aucun cas devenir une norme. Il a déclaré qu'il était "préférable à tout autre système qui pourrait nuire à notre démocratie parlementaire" et a mis en garde contre le risque d'utiliser des ordonnances pour des décisions budgétaires, une pratique jugée "extrêmement dangereuse".
Cette situation reflète les défis économiques actuels que la France rencontre, face à une inflation persistante et une pression croissante sur les finances publiques. Les Français et les experts économiques suivent de près ces développements, espérant un plan budgétaire clair et une gestion responsable des ressources nationales.







