Dans un contexte de tensions croissantes, Emmanuel Macron a réaffirmé, en date du 23 décembre, que « le Groenland appartient à son peuple », soulignant que le Danemark en est le garant. La réaction du président français fait suite à la nomination par Donald Trump d'un envoyé spécial des États-Unis pour s'occuper des affaires groenlandaises, un geste perçu comme une volonté d'annexion, rapporte Ouest-France.
Sur Twitter, Macron a exprimé sa pleine solidarité avec le Danemark, un soutien renforcé par sa visite à Nuuk en juin dernier où il a réaffirmé son appui à la souveraineté groenlandaise. Le ministre français des Affaires étrangères, Jean-Noël Barrot, a également pris la parole, rappelant que « le Groenland appartient aux Groenlandais et est un territoire européen ».
De son côté, Jeff Landry, nouvel envoyé spécial des États-Unis au Groenland, n'a pas caché ses intentions d'annexer le territoire, qualifiant ce projet de « formidable » pour les intérêts américains. « Nous avons besoin du Groenland pour notre sécurité nationale », a affirmé Trump, citant des préoccupations concernant une présence militaire russe et chinoise.
L'Union européenne a également réagi, la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, et le président du Conseil européen, António Costa, ayant insisté sur l'importance du respect de l'intégrité territoriale des États, en affirmant leur « pleine solidarité avec le Danemark ».
Dans ce climat de tension, le Premier ministre du Groenland, Jens-Frederik Nielsen, et la Première ministre danoise, Mette Frederiksen, ont rappelé que toutes les actions doivent se conformer au droit international, en soulignant que l'annexion d'un pays est inacceptable, même en invoquant des préoccupations sécuritaires.
Les débats sont animés au Groenland, où une enquête récente a montré que 85 % des habitants sont opposés à une éventuelle intégration aux États-Unis, selon Sermitsiaq. Ce refus souligne un désir d'autodétermination et d'indépendance, loin des aspirations expansionnistes américaines.
Avec ces événements, le Groenland se retrouve au cœur des rivalités géopolitiques, un enjeu qui va bien au-delà des simples intérêts territoriaux.







