Cette semaine s'annonce cruciale pour Sébastien Lecornu, déterminé à faire adopter le budget de l'État d'ici le 31 décembre, malgré les tensions croissantes au sein du gouvernement. La première étape clé a lieu ce lundi avec le vote du Sénat sur le projet de budget.
Le Premier ministre fait face à un éventail de scénarios, des négociations en dernière minute à l'éventualité d'un recours à l'article 49.3, qui permettrait de passer en force sans vote. Selon des sources au sein du gouvernement, la pression s'intensifie alors même que Lecornu promet d'éviter cette solution. Ce dernier souligne l'importance d'une méthode de dialogue renforcé pour obtenir l'adhésion des parlementaires, notamment de la gauche, afin d'éviter un blocage.
Le projet de budget doit faire face à de vives critiques, en particulier de la part du Sénat, qui milite pour une réduction des impôts plutôt qu'une augmentation. Bruno Retailleau, leader des Républicains au Sénat, a exprimé clairement les attentes de la chambre haute, affirmant : "Aucun accord ne sera possible sur un budget qui inclurait une hausse significative des impôts." Cette position complexe rend indécise l'issue des négociations, notamment en ce qui concerne la surtaxe sur les grandes entreprises, un point de discorde majeur.
Malgré une récente approbation du budget de la Sécurité sociale, les soutiens gouvernementaux sont désormais tournés vers l’adoption du projet de loi de finances. Certains analystes s'inquiètent d'un potentiel rejet en Assemblée nationale, qui pourrait ébranler la position du Premier ministre, alors que la droite et le centre s'unissent contre une augmentation de la fiscalité.
Les spécialistes estiment qu'un compromis doit être atteint rapidement. La porte-parole du gouvernement, Maud Bregeon, a déclaré : "Il sera nécessaire que les sénateurs et les députés soient prêts à négocier en vue d'un accord." Les jours à venir s'annoncent donc décisifs, non seulement pour le budget, mais également pour l'image et l'autorité du gouvernement.
En cas d'échec dans la négociation, une loi spéciale pourrait être envisagée pour assurer la continuité des fonctions publiques, une solution que le gouvernement cherche à éviter coûte que coûte.







