Lundi, la ministre de l'Agriculture, Annie Genevard, a levé le voile sur une possible révision des mesures actuelles pour combattre la dermatose nodulaire contagieuse, une initiative qui suscite de vives réactions parmi les agriculteurs. En effet, les méthodes actuellement en place, notamment l'abattage systématique des bovins infectés, font débat.
Interrogée sur France 2, Genevard a déclaré : "La discussion est ouverte sur ce point". Cette reconnaissance de l'importance du dialogue met en lumière la volonté du gouvernement d'impliquer les professionnels du secteur dans la définition de la réponse à cette crise sanitaire.
La ministre a insisté sur l'efficacité des mesures actuellement appliquées, affirmant que la situation est "sous contrôle". Actuellement, la stratégie repose sur trois axes principaux : l'abattage des animaux infectés, la vaccination d'urgence dans un rayon de 50 km et des restrictions sur les mouvements de troupeaux. Cette stratégie a récemment été élargie, notamment dans le sud de la France, face à la progression de la maladie.
Cependant, ces actions rencontrent une vive opposition de la part des éleveurs et de plusieurs syndicats, tels que la Coordination rurale et la Confédération paysanne. Des manifestations et des actions se multiplient, particulièrement dans le Sud-Ouest, tandis que certains vétérinaires critiquent les méthodes en place. "La méthode du dépeuplement est un échec visible," déclare un vétérinaire du secteur, ajoutant que "nous devons adopter une approche plus ciblée et respectueuse des éleveurs."
Malgré ces critiques, Genevard reste ferme sur la nécessité de respecter les consignes sanitaires. La ministre souligne que l'urgence est de contenir le virus, source d'angoisse pour de nombreux éleveurs. Elle se rendra à Toulouse pour engager un dialogue avec eux et annoncer le lancement de l'opération de vaccination des bovins.
Cette situation met en lumière la complexité de la gestion des crises sanitaires dans le secteur agricole. En effet, du 29 juin au 13 décembre 2025, 111 foyers de dermatose nodulaire contagieuse ont été rapportés en France, un chiffre qui souligne la nécessité d’une réponse collective et concertée. Le dialogue avec les syndicats et les professionnels est plus que jamais crucial pour déterminer les meilleures stratégies à adopter face à cette menace. Comme l'a dit Genevard, "l'ennemi, c'est le virus", et il est impératif de travailler ensemble pour le combattre.







