Après avoir passé du temps derrière les barreaux, l'ancien président de la République, Nicolas Sarkozy, prépare son retour sur la scène politique. Son expérience en prison, révélée dans son ouvrage Journal d'un prisonnier, ne l'a pas ébranlé, mais plutôt motivé à revenir au combat.
Le 5 décembre 2025, le Conseil constitutionnel a impulsé un changement significatif dans le système judiciaire, stipulant que l'exécution provisoire d'une peine devra désormais passer par un débat contradictoire. Cela n'a cependant pas empêché Nicolas Sarkozy de subir une peine de vingt jours de prison, une surprise dans un procès où il avait été acquitté de trois des quatre infractions initiales. Selon des analyses juridiques, cette décision du tribunal a laissé de nombreux citoyens perplexes et mécontents.
Avant même que le procès ne commence, Jean-François Bohnert, procureur de la République, avait exprimé des critiques sur Sarkozy, ce qui pourrait s'expliquer par les tensions politiques préexistantes. Le Monde a récemment rapporté que des magistrats ont mis en question la légitimité de certaines décisions judiciaires, suggérant que la politisation de la justice pourrait nuire au Parquet national financier.
Sarkozy a choisi de documenter cette expérience traumatisante, parlant avec émotion du moment où il a quitté son monde de président pour entrer dans celui des prisonniers, un contraste saisissant qui l'a profondément marqué. "Je me suis senti trop faible", confie-t-il, après avoir été escorté par une suite digne d'un chef d'État.
En prison, il a dû faire face aux dures réalités de l'isolement. "La vie était écœurante", se rappelle-t-il, mais il a su s'accrocher grâce au soutien indéfectible de ses proches, notamment sa femme Carla et ses enfants. Les lettres d'amis et d'alliés politiques, comme celles de Marine Le Pen, lui ont également apporté du réconfort.
Le traitement que lui a réservé le personnel carcéral, qui continuait à l'appeler "Monsieur le Président", témoigne du respect qu'il avait encore, malgré sa situation. À sa sortie, il a exprimé sa gratitude envers ceux qui l'ont soutenu durant son incarcération et a promis de se rendre en pèlerinage à Lourdes.
Sur le plan politique, Sarkozy n'a pas mâché ses mots à propos de ses contemporains. Il a loué le courage de figures telles que Michel Barnier tout en critiquant d'autres, comme Bruno Retailleau. Ses réflexions sur Emmanuel Macron ne sont pas moins acerbes, qualifiant le président actuel de "général obscur" pour son retrait de la Légion d’honneur, une décision qu'il estime lâche.
Ce chapitre de sa vie ne fait que commencer. Il déclare, pour terminer, que la souffrance peut mener à une renaissance. "À la Santé, j’ai recommencé ma vie", témoigne-t-il, prêt à se relever et à redéfinir son rôle au sein de la sphère politique française.







