Pour obtenir un visa, le gouvernement américain envisage d'exiger la divulgation de l'historique des réseaux sociaux des visiteurs.
Le paysage des voyages vers les États-Unis pourrait bientôt changer radicalement. Selon des informations rapportées par des médias américains, comme Le Figaro, le gouvernement, sous l'administration Trump, projetterait d'imposer aux touristes de fournir des informations détaillées sur leurs activités sur les réseaux sociaux durant les cinq dernières années. Cette mesure toucherait particulièrement les ressortissants d'une dizaine de pays, dont la France, le Royaume-Uni, et l'Allemagne.
Les nouvelles exigences viseraient principalement ceux qui bénéficient du programme d'exemption de visa (ESTA). Ces propositions sont en cours de validation et pourraient entrer en vigueur dans les prochains mois, à moins qu'elles ne soient remises en question par la voie juridique.
Un impact négatif sur le tourisme ?
Outre l'analyse des réseaux sociaux, l'U.S. Customs and Border Protection (CBP) souhaite également récolter diverses informations personnelles, telles que les numéros de téléphone utilisés au cours des cinq dernières années, les adresses électroniques des dix dernières années, ainsi que des informations sur les membres de la famille. Ces nouvelles mesures suscitent des préoccupations parmi les défenseurs des droits civiques, qui mettent en garde contre une atteinte à la vie privée des individus.
Les professionnels du secteur du tourisme redoutent quant à eux un effet dissuasif qui pourrait freiner les réservations. En effet, malgré l'attrait souvent très fort des États-Unis comme destination touristique, les arrivées de visiteurs étrangers ont déjà commencé à ralentir ces derniers temps. Selon une prévision de l'US Travel Association, une baisse de 6,3% des touristes étrangers est attendue pour 2025, par rapport à 2024.
Alors que les États-Unis, le Canada et le Mexique se préparent à accueillir la Coupe du monde de football de 2026, il devient impératif de considérer l'impact potentiel de ces nouvelles réglementations. Des experts du marché du tourisme ont exprimé leur inquiétude, soulignant que les mesures incitatives à la visite pourraient être contrecarrées par des politiques trop restrictives.







