La Zambie se retrouve au cœur d'une crise environnementale majeure alors que 176 agriculteurs font front commun contre deux sociétés minières chinoises. Cette action juridique fait suite à une catastrophe survenue le 19 février 2025, lorsque le barrage d'une mine de cuivre a cédé, libérant plus de 50 000 tonnes de déchets toxiques dans la province du Copperbelt, un bastion minier du pays. Cette pollution a drastiquement impacté le bassin versant du Karfue, altérant gravement la vie des habitants et l'écosystème local, notamment en tuant les poissons sur plus de 100 kilomètres.
Les conséquences de cet accident sont alarmantes : des terres agricoles, essentielles pour les cultures de maïs et d'arachides, ont été dévastées, tandis que 300 000 foyers ont perdu leur accès à l'eau potable pendant plusieurs semaines. Le groupe minier Sino-Metals, une filiale d'une entreprise chinoise, est directement visé par ces allégations de négligence.
Ce genre de catastrophe soulève d'importantes interrogations concernant la responsabilité des entreprises étrangères dans la dégradation des environnements locaux en Afrique, un thème qui a été largement abordé dans les médias du pays. Les experts s'accordent à dire que ces incidents mettent en lumière la nécessité d'une régulation stricte pour les investissements étrangers, en particulier dans des secteurs aussi sensibles que l'exploitation minière.
« L'impunité des entreprises exploitant des ressources naturelles en Afrique est devenue un sujet brûlant », affirme un analyste environnemental. « Ces sociétés doivent être tenues responsables de leurs actes, surtout lorsqu'ils entraînent des catastrophes qui détruisent des vies et des moyens de subsistance. »
Des voix s'élèvent donc pour exiger que les gouvernements renforcent les lois régissant l'exploitation des ressources naturelles. La situation en Zambie pourrait bien devenir un tournant dans la lutte pour la justice environnementale. Les ambitions des investisseurs étrangers doivent désormais être équilibrées avec les droits et la sécurité des populations locales.







