Le ministre de la Justice, Gérald Darmanin, a récemment exprimé sa volonté de voir le protoxyde d'azote, souvent utilisé à des fins récréatives, inscrit sur la liste des substances stupéfiantes. Cette déclaration intervient après la tragique mort de Mathis, 19 ans, percuté par un conducteur sous l'influence de ce gaz. Ce fait divers a suscité une vague de préoccupations concernant la sécurité routière, poussant le gouvernement à réévaluer la réglementation sur cette substance.
Au cours d'une interview sur BFMTV/RMC, Darmanin a déclaré : « Je souhaite que le protoxyde d'azote soit considéré comme une drogue et fasse l'objet d'un encadrement strict ». Lors d'une réunion avec la mère de Mathis, il a confirmé que des mesures étaient en cours d'élaboration pour restreindre l'accès à cette substance, qui, bien qu'elle soit souvent utilisée à des fins médicales ou culinaires, est détournée par de nombreux jeunes pour ses effets euphorisants. Source
Laurent Nuñez, ministre de l'Intérieur, a également évoqué la possibilité d'interdire l'utilisation de cette substance sur la voie publique, ajoutant que des lois étaient en cours de discussion pour améliorer la situation. Selon une étude de la Fondation Vinci Autoroutes, environ 10 % des jeunes de moins de 35 ans ont déjà consommé du protoxyde d'azote lors de soirées, et parmi eux, la moitié l'ont fait en conduisant.
Les parents de Mathis appellent à des législations plus strictes, suggérant que la vente du protoxyde d'azote ne soit réservée qu'aux professionnels autorisés. Darmanin a également suggéré que la consommation de cette substance au volant puisse devenir une circonstance aggravante en cas d'accident, ce qui serait une avancée majeure dans la lutte contre l'usage de drogues au volant. Cette initiative a reçu le soutien de plusieurs experts en sécurité routière, qui soulignent l'importance d'une action rapide pour prévenir de futurs drames.
La récente tragédie met en lumière la question de la régulation du protoxyde d'azote, révélant la nécessité d'un débat public sur ses dangers. Les discussions autour de son classement comme stupéfiant ne sont donc pas simplement réglementaires, mais aussi essentielles pour la sécurité routière en France.







