Un homme soupçonné d'avoir violé une joggeuse en Vienne en 2015 a été mis en examen le 11 décembre 2025. Son arrestation a été rendue possible grâce à l'analyse ADN d'un proche, dont les résultats ont été utilisés dans une entreprise américaine pour des recherches généalogiques.
Un cas qui redéfinit l'investigation criminelle
Cette affaire soulève de nouvelles questions sur la résolution des crimes et la protection des données personnelles. L’homme, qui avait à l’époque des faits 28 ans, a été arrêté après avoir été identifié à partir d’un ADN inconnu présent sur la scène du crime, un ADN qui se révélait être celui d’un membre de sa famille analysé à l'étranger.
Les faits ont eu lieu en juin 2015 lorsque l’individu aurait agressé la victime avec un tournevis tout en la menaçant, avant de la violer. Selon le procureur de Nanterre, “le suspect, qui était mineur à l’époque des faits, a reconnu son implication lors de sa garde à vue”.
Le lien ADN comme clé de voûte de l'enquête
Malgré l'ADN recueilli sur les lieux, l'individu était resté inconnu pendant des années, la piste n'ayant pas abouti jusqu'à récemment. En 2022, l'affaire a été transférée au pôle des crimes non résolus, ce qui a ouvert la voie à de nouvelles investigations.
En juin 2025, la juge d’instruction a sollicité une commission rogatoire internationale vers les États-Unis afin d'examiner les bases ADN américaines. Bien que la France interdise ce type de tests, les résultats ont mis en lumière des correspondances génétiques avec des proches, permettant ainsi de remonter jusqu’au suspect.
D’après la commissaire Alice David, “bien que les empreintes de l’auteur aient été dans nos bases depuis une décennie, son ADN n’avait jamais été prélevé auparavant, rendant l’analyse impossible jusqu’ici”.
Les implications de cette découverte
Cette avancée suscite des débats parmi les citoyens et les experts en matière de législation sur les tests ADN, notamment sur la façon dont ils pourraient influencer d'autres enquêtes criminelles en France. Selon le Dr. Laurent Moreau, expert en génétique criminelle, “cette méthode pourrait ouvrir de nouvelles avenues pour résoudre des affaires anciennes, mais elle pose aussi des questions éthiques sur la vie privée”.
Pour le moment, le suspect est en détention provisoire, affrontant des charges graves, notamment de tentative de meurtre et de viol, dont les conséquences légales pourraient être très sévères. Les autorités continueront d’évaluer l’impact de cette technique d’enquête sur le futur des investigations policières.







