Le 6 juin dernier, un grave accident s'est produit sur la route départementale 21, près de Douville, lorsque un ancien policier, âgé de 58 ans, a percuté deux pompiers revenant d'une veillée. Ce rassemblement était dédié à leur collègue, l'adjudant-chef Michaël Brézault, tragiquement décédé quelques jours auparavant lors d'un exercice à Bergerac.
Le policier, qui avait un taux d'alcoolémie supérieur à 2 g par litre de sang, était en faveur d'une comparution sur reconnaissance préalable de culpabilité (CRPC) devant le tribunal de Bergerac. Cependant, les effets de son alcoolisme sur la route provoquent une réflexion plus profonde sur la responsabilité des conducteurs, surtout ceux ayant une expérience professionnelle dans la sécurité.
Lors de l'impact, les pompiers n'ont pas été blessés, mais Alain Rivière, contrôleur général du Service départemental d’incendie et de secours (Sdis), a exprimé ses préoccupations : "Le préjudice moral est réel. Nous venions de perdre quelqu'un. Heureusement, ils circulaient dans un minibus, sinon la situation aurait pu être bien plus tragique." Ces propos soulignent l'importance d'une vigilance accrue sur les routes, notamment dans le cadre de missions de secours.
Régis Allegri, directeur interdépartemental de la police nationale, a déclaré que le comportement de son collègue était inacceptable. Immédiatement, une procédure disciplinaire a été engagée. Le policier, actuellement à la retraite, avait sollicité une prolongation de son activité pour subvenir aux besoins de sa famille, mais ce drame a remis en question ses choix de vie.
Bien que le jugement initial ait inclus des sanctions comme des heures de travaux d'intérêt général et un stage de sensibilisation à la sécurité routière, la présidente a finalement décidé de ne pas homologuer la CRPC en raison d'irrégularités sur le plan des dommages corporels et moraux. De fait, une nouvelle audience est programmée pour 2026, offrant aux victimes et aux parties concernées l’opportunité de s’exprimer plus longuement sur cet incident tragique.
Ce cas soulève des interrogations importantes sur l'alcool au volant, en particulier pour les agents de la force publique, mettant en lumière la nécessité d'une éducation continue et de normes strictes en matière d'usage d'alcool. Alors que la société française demande davantage de sécurité sur les routes, de tels incidents rappellent à quel point la vigilance est cruciale.







