Une nourrice, une Algérienne de 40 ans, est jugée ce mardi à Nanterre pour avoir intoxiqué les parents des enfants qu'elle gardait. Les événements, survenus en janvier 2024, impliquent l'administration de produits d'entretien et de démaquillant dans les boissons de la famille. La mère a constaté les effets nocifs lorsque son démaquillant lui a brûlé les yeux, ce qui l'a poussée à porter plainte au commissariat de Levallois-Perret.
Les enquêteurs ont découvert d'inquiétantes traces de produits toxiques dans plusieurs éléments domestiques : des bouteilles de vin et de jus de raisin, ainsi qu'un plat de pâtes préparé avec du whisky. Pendant sa garde à vue, la nourrice a reconnu avoir introduit ces substances destinées au nettoyage dans des boissons et des cosmétiques, selon les documents judiciaires.
Ce qui rend cette affaire encore plus troublante, c'est la motivation présumée de l'accusée. Interrogée sur ses actions, elle a déclaré : "Parce qu'ils ont de l'argent et le pouvoir, je n'aurais jamais dû travailler pour une Juive". Étant donné cette circonstance, le juge d'instruction a qualifié l'affaire d'antisémite, une aggravation qui préoccupent les associations telles que le CRIF et la UEJF.
Maître Sacha Ghozlan, avocat de la famille, souligne que cette affaire témoigne d'un "antisémisme d'atmosphère" au sein même des relations familiales, et des témoignages révèlent que les enfants auraient vu la nourrice frapper une mézouza à la porte, soulignant une animosité palpable envers leur judaïsme. "Les enfants étaient en contact direct avec elle, exposés sans le savoir à sa haine anti-juive", a-t-il indiqué.
Malgré ses dénégations concernant tout motif religieux pour son acte, la nourrice se défend en affirmant que ses actions représentaient une forme de punition. Cependant, l'impact de ses actes sur les enfants et la famille élargie est profond, et il soulève des interrogations plus larges sur l'égalité et la coexistence pacifique en France.
Le président du CRIF, Yonathan Arfi, est prévu comme témoin pour la partie civile, et cette affaire pourrait ouvrir la voie à une discussion plus large sur l'antisémitisme et ses conséquences dans la société française d'aujourd'hui.







