Dans son dernier édito, Raphaël Legendre a mis en lumière les perspectives du Mercosur à l’horizon 2035 et a soulevé des inquiétudes quant à la position stratégique de l'Allemagne. En effet, alors que Emmanuel Macron intensifie ses efforts pour faire entendre la voix de la France au sein de la Commission européenne, il semble que l'Allemagne connaisse un essor significatif dans cette alliance commerciale.
La question, comme l’a souligné le quotidien Le Monde, est de savoir comment cette dynamique va façonner les relations économiques en Europe et en Amérique du Sud. Le Mercosur, qui regroupe des pays comme le Brésil, l'Argentine et l'Uruguay, représente un marché colossal, mais aussi un défi pour la filière agroalimentaire française, dont les intérêts pourraient être éclipsés par l'appétit industriel allemand.
Des experts tels que le professeur Jacques Sapir soulignent que l'Allemagne pourrait capitaliser sur ses compétences d'exportation avancées, surtout dans les secteurs de l'automobile et de la technologie. « La capacité de l'Allemagne à innover et à intégrer les nouvelles opportunités du Mercosur la place dans une position enviable », déclare-t-il.
Ce contexte a déjà incité certains économistes à exprimer des réserves quant à la capacité de la France à défendre ses intérêts. Les discussions autour des normes environnementales et des règles commerciales risquent de rendre la tâche encore plus ardue.
Les enjeux stratégiques et économiques du Mercosur n'ont jamais été aussi pressants. Alors que les négociations se poursuivent, cette situation appelle à une réflexion approfondie sur l’avenir des relations franco-allemandes dans le cadre du leadership européen.







