À Tresses, près de Bordeaux, une décision municipale a fait éclater une vive opposition au sein de la communauté. La ville a voté le 1er octobre dernier pour vendre le presbytère bâti en 1834, ainsi que trois logements attenants, à un bailleur social en vue d’une transformation en logement social. Cette initiative, bien que légale, a suscité de fortes réactions des élus de l'opposition et de plusieurs centaines d’habitants, qui considèrent cette vente comme une trahison.
Selon Le Figaro, le presbytère, rénové en 2017 grâce à des financements provenant des parishioners, pourrait être vendu pour environ 429 000 euros. En réponse à cette décision, une pétition a été lancée, récoltant 309 signatures à ce jour, pour contester la vente.
Une décision mal perçue
Axelle Balguerie, la cheffe de file de l’opposition, a déclaré : « Le maire vend quasiment tous les logements de la commune sauf un. C’est une trahison ! » Elle s'inquiète également de la perte potentielle de logements pour la communauté catholique, actuellement occupés par un prêtre, une paroissienne et un couple. Selon elle, la vente porte atteinte aux valeurs que le presbytère devrait représenter.
La municipalité, elle, défend son projet en affirmant que les 80 mètres carrés de salles paroissiales attenantes resteront à la disposition de la mairie et de la paroisse. Elle insiste sur le fait que cette vente est motivée par une « responsabilité financière », un point également souligné par le cabinet du maire.
Cette situation soulève des interrogations plus larges sur le devenir du patrimoine communal face aux enjeux de logement et de financement. Des experts en urbanisme interrogés par Valeurs Actuelles mettent en avant l'importance de préserver des lieux chargés d'histoire tout en s'adaptant aux besoins contemporains. La vente du presbytère pourrait ainsi devenir un cas d'école pour d'autres communes confrontées à des situations similaires.







