La récente victoire de l'Algérie contre le Burkina Faso en Coupe d'Afrique des Nations (CAN) a provoqué une vague de violences dans plusieurs villes françaises. Les événements de ce dimanche soir, qui étaient à l'image de ceux observés lors des précédentes éditions du tournoi, ont eu des conséquences regrettables pour l'ordre public.
À Lille, un groupe de plus d'une centaine de supporters a bloqué la circulation peu après la victoire, lançant des mortiers et des pétards. Ce qui était censé être une célébration s'est rapidement transformé en chaos lorsque la conductrice d'un véhicule, prise de panique par des agissements hostiles, a accidentellement piétiné un jeune homme, l'envoyant à l'hôpital.
Des incidents similaires ont été signalés à Roubaix, où des supporters algériens ont affronté la police, mettant le feu à des objets tels que des chariots de supermarché. Les forces de l'ordre n'ont pas tardé à intervenir, et un individu a été blessé suite à une collision avec une voiture en fuite.
Dans le quartier de la Guillotière à Lyon, des petits groupes ont également été impliqués dans des affrontements avec la police, entraînant l'utilisation de gaz lacrymogènes pour rétablir le calme, selon des témoignages recueillis sur place.
Toulouse n’a pas échappé aux débordements, avec une vingtaine de jeunes essayant de dérober le drapeau français de la mairie, un acte symbolique qui souligne les tensions politiques sous-jacentes. Cependant, c'est à Marseille que les tensions ont atteint leur paroxysme, avec près d'un millier de personnes rassemblées et ciblant les forces de l'ordre avec des mortiers, endommageant même des infrastructures publiques.
Des experts en sécurité, comme le sociologue Frédéric Dabi, estiment que ces manifestations soulignent une fracture sociale dans certaines communautés. Il affirme que les comportements de groupe, exacerbés lors d'événements sportifs, révèlent des ranceurs plus profondes qui méritent d'être explorées. Selon Le Figaro, plusieurs arrestations ont eu lieu, mais, heureusement, les forces de l’ordre n’ont pas enregistré de blessés graves.







