Dans une affaire troublante qui a secoué Beauvais et Amiens, une adolescente âgée de 16 ans a été contrainte de se prostituer pendant quarante jours par quatre personnes : deux hommes et deux femmes. Les peines prononcées par le tribunal de Beauvais vont jusqu'à six ans de prison.
Tout a commencé dans une boîte de nuit de Beauvais, où la jeune fille a fait la connaissance d'Ambre M., 24 ans. Le 26 octobre 2024, alors qu'elle était en fugue, Ambre lui a proposé un abri, ce qui s'est rapidement transformé en un véritable cauchemar. Lors de son témoignage au tribunal, la victime a décrit sa peur au moment où elle s'est retrouvée enfermée avec des hommes menaçants. Ambre lui aurait affirmé qu'elle allait se prostituer, marquant ainsi le début de son calvaire.
« Mon premier client avait l’âge de mon père. J’avais peur qu’il ne soit pas content », a-t-elle déclaré, illustrant l'horreur de sa situation.
Au cours de cette période, la jeune fille a subi jusqu'à quinze passes par jour, ayant recours à la cocaïne pour tenir le coup. Ce n’est que le 6 décembre, alors qu’elle s’est échappée à la gare de Beauvais, qu’elle a pu alerter un agent du train, un acte désespéré de survie.
À l'audience, les prévenus ont tenté de minimiser leur implication. Ambre M. a affirmé que la victime n'avait jamais été menacée. Ousmane B., 37 ans, s'est présenté comme un simple chauffeur, tandis que Quentin K. et Clara G., en couple, ont prétendu n'être pas au courant de la prostitution de la mineure. Cependant, l'enquête a révélé que Quentin K. fournissait des drogues au groupe, et que sa compagne maquillait l'adolescente pour lui donner l'apparence d'une personne plus âgée, selon des informations rapportées par Le Parisien.
Le tribunal a finalement prononcé des peines sévères. Ambre M. a reçu 40 mois de prison, dont 20 avec sursis. Ousmane B. a écopé de six ans de prison et d'une amende de 3 000 euros. Les autres prévenus ont été condamnés respectivement à trois ans et dix-huit mois de prison. De plus, ils devront verser 10 000 euros de dommages et intérêts à la victime, repoussant ainsi les limites de l'indifférence face à la prostitution des mineurs.
La question de l’exploitation des jeunes, notamment des mineurs, reste une problématique sociétale majeure en France. Des experts soulignent la nécessité d'une meilleure protection légale et de l'éducation sur ce sujet complexe et délicat.







