Récemment, les élus de la Communauté d’Agglomération Royan Atlantique (Cara) ont adopté un document stratégique considéré comme un élément crucial pour tracer une vision collective du développement de la région. Ce projet de territoire, souvent perçu comme un mélange de diagnostic et de feuille de route, s'étend généralement sur une décennie et vise à aborder les problématiques locales tout en fixant des priorités stratégiques.
Le vote a eu lieu lors du dernier conseil de l’année, le 19 décembre 2025, et comporte plusieurs axes prioritaires pour les années à venir. Les thématiques principales incluent la régulation des terres pour garantir l'accès au logement pour les résidents actifs, la nécessité de diversifier l'économie pour atténuer la dépendance au tourisme saisonnier, l'amélioration des opportunités de formation pour les jeunes, et l'adaptation des infrastructures au vieillissement de la population.
Une feuille de route ou juste des bonnes intentions ?
Bien que ce document affiche une multitude de recommandations, beaucoup se demandent s'il s'agit vraiment d'une initiative nécessaire. Didier Simonnet, premier adjoint au maire de Royan et un des contributeurs majeurs du projet, a qualifié ce dernier de « catalogue des bonnes intentions de la Cara ». Ce sentiment est partagé par d'autres élus, dont Patrick Marengo, le maire de Royan, qui a soulevé des questions sur le timing de ce projet, indiquant que son application n'interviendra pas avant la prochaine mandature.
Vincent Barraud, président de la Cara, précise que ce document n'est pas un bilan, mais plutôt un outil pour les futurs élus prenant leurs fonctions en mars 2026. L'idée est de fournir un point de départ solide pour travailler sur des priorités essentielles. Cependant, l'inquiétude demeure quant à savoir si ces propositions se concrétiseront, ou si elles risquent de s'accumuler dans un tiroir.
Des retours diversifiés
Malgré quelques scepticismes, certains élus, comme Pascal Ferchaud, maire de Saujon, adoptent un ton plus léger. Selon lui, il vaut mieux tard que jamais et la consultation des jeunes a finalement pris du temps, mais elle était nécessaire pour garantir une représentativité des idées.
Il est à noter que sur les quatre groupes de travail formés autour de ce projet, la participation des communes a été limitée, suscitant des interrogations sur le niveau d'enthousiasme autour de cette initiative. Toutefois, Éliane Ciraud-Lanoue, vice-présidente en charge de la culture dans la Cara, défend ce projet comme un signe de continuité et de réflexion positive pour le futur.
En conclusion, bien que le projet de territoire du Pays royannais soit perçu par certains comme une compilation d'intentions, il pourrait, avec une implication future appropriée, devenir une plateforme incontournable pour façonner le développement de la région dans les années à venir, en s'inspirant de l'expertise d'autres collectivités similaires en France.







