À Tresses, près de Bordeaux, la décision de la mairie de vendre le presbytère, un bâtiment historique construit en 1832, a déclenché un vif débat parmi les habitants. Alors que l'équipe municipale défend un choix financier jugé nécessaire, l'opposition mène une campagne pour préserver ce patrimoine communal, estimant qu'il symbolise la vente des « bijoux de famille ». Axelle Balguerie, conseillère municipale et figure de l'opposition, a récemment lancé une pétition qui a déjà recueilli 500 signatures, visant à stopper cette transaction violente pour la mémoire locale.
Le presbytère, situé au 6, avenue des écoles, abrite actuellement trois logements, une salle paroissiale, un garage et un parc. La mairie prévoit de vendre le bâtiment à Gironde Habitat pour un montant de 2,1 millions d’euros, en vue d'en faire des logements. La municipalité, représentée par la directrice de cabinet du maire, Christian Soubie, assure que cette vente essentielle vise à financer des projets publics locaux, notamment dans le domaine de l’éducation et des aménagements urbains.
Dans ce contexte, plusieurs figures politiques s'opposent à cette vente. Dominique Lacour, un autre élu de l'opposition, considère que ce presbytère a été rénové grâce aux dons des paroissiens, qui ont totalisé 25 000 euros en 2017 pour soutenir les efforts de préservation. « Vendre ce bien, c’est trahir cette confiance, » affirme Lacour. Les opposants ont également déposé un recours gracieux pour annuler la délibération du 1er octobre 2025, qui a donné feu vert à la vente.
Malgré ces oppositions, la mairie insiste sur la continuité sociale promise par Gironde Habitat, garantissant que les locataires conserveront leurs baux actuels. Les questions de préservation du patrimoine et de nécessité financière soulèvent des enjeux politiques forts à l’approche des élections municipales de mars 2026. En attendant, le débat autour de ce presbytère semble loin d’être résolu, partie prenante d'une campagne électorale aux couleurs vives. La situation révèle des tensions entre la nécessité de moderniser et de préserver l'héritage culturel local.







