Au cœur du centre historique de Bergerac, une boutique de glaces a récemment été épinglée pour s’être raccordée illicitement au réseau électrique, échappant ainsi à tout comptage de sa consommation. Ce stratagème, révélé lors d'un contrôle de routine, pourrait coûter des milliers d'euros à l'entreprise.
Les gérants de ce glacier, au bord de la faillite, ont pris l'initiative de se connecter directement à un ancien compteur délaissé de la Ville, omettant de passer par les voies légales d'approvisionnement. Cette situation a été mise en lumière grâce aux révélations de certains employés en conflit avec leur employeur sur des licenciements qui ne font qu’ajouter à la complexité de l’affaire.
Les ex-salariés estiment que la fraude perdurait depuis plusieurs années, entraînant un préjudice financier se chiffrant à plusieurs dizaines de milliers d'euros, alors que les gérants affirment qu'il ne s'agissait que d'un problème électrique récent, revendiquant à peine un montant de 1 500 euros. Le fournisseur d’électricité Enedis a confirmé l’existence de cette fraude sans divulguer les détails financiers.
Cette affaire soulève des interrogations sur les pratiques commerciales dans la région. « Cela remet en question l’éthique de certains acteurs du secteur », affirme un spécialiste du développement durable. Par ailleurs, la soustraction d'électricité est un délit pouvant mener à une peine de trois ans d'emprisonnement et une amende s’élevant à 45 000 euros, selon la législation en vigueur. Dans cette affaire, c’est le tribunal qui déterminera les suites à donner, alors que les relations entre les employés et les gérants continuent de se détériorer.
Alors que la situation juridique reste incertaine, l’affaire du glacier de Bergerac pourrait bien illustrer les plus larges enjeux de la consommation énergétique dans un contexte où la durabilité est de plus en plus mise en avant. Il reste à voir comment cette histoire se terminera, mais une chose est claire : l’électricité gratuite a un prix.







