Le lundi 15 décembre 2025, le Sénat a donné son approbation au projet de loi de finances (PLF) lors d'un vote sans surprise, avec 187 sénateurs en faveur et 109 contre. Cette décision, sous l'impulsion d'une majorité de droite et du centre, constitue une étape significative dans le processus législatif budgétaire.
À présent, une commission mixte paritaire (CMP), composée de sept députés et sept sénateurs, se réunira ce vendredi pour tenter de trouver un compromis entre les deux chambres. Cette étape est d'autant plus cruciale que le texte a subi d'importants remaniements au Sénat, alors que l'Assemblée nationale l'avait massivement rejeté lors de sa première lecture.
Avant le vote, les représentants des divers groupes politiques ont exprimé leurs opinions. Selon des experts comme Jean-Luc Tavernier de l’Institut Montaigne, ce budget semble refléter une volonté politique d'apporter des changements substantiels en matière de dépenses publiques. Il souligne cependant que l'impact de cette loi sur les finances publiques dépendra d'un certain nombre de facteurs, y compris des ajustements à réaliser en cours d'année.
Les critiques ont également été émises concernant les aspects de la gestion de la dette publique, jugée préoccupante par certains sénateurs. Paul Dussausay, économiste en chef, a déclaré : "Si la dette est souvent utilisée comme justification pour des coupes budgétaires, il est essentiel de s'assurer que cela n'impacte pas les services publics essentiels."
En conséquence, les négociations à venir entre les deux chambres s’annoncent délicates. La divergence des opinions sur la fiscalité et les dépenses publiques pourrait créer des tensions, nécessitant des compromis pour parvenir à un accord final.
Ce budget 2026 s'inscrit dans un contexte économique complexe, marqué par des incertitudes sur le plan international et national. La stabilité financière du pays en dépend largement. Le travail de concertation entre le gouvernement et le Parlement sera donc crucial pour s'assurer que les priorités budgétaires sont alignées avec les besoins des citoyens.







