Mieux connu par son surnom évocateur de "Trou noir", le sous-marin de classe Kilo Krasnodar fait parler de lui ces derniers temps après avoir déjoué une traque de trois jours orchestrée par la Royal Navy dans la Manche. Ce bâtiment, d'une longueur de 74 mètres, est en service depuis le 5 novembre 2015 au sein de la flotte russe en mer Noire.
Connu pour sa furtivité remarquable, le Krasnodar repose sur une propulsion hybride qui combine générateurs diesel et moteur électrique. Bien qu'il puisse atteindre 18 km/h en surface et 31 km/h sous l'eau, c'est sa conception axée sur la discrétion qui lui vaut d'être surnommé "Trou noir" par les analystes de la marine américaine.
Une technologie à la pointe de la furtivité
Le Krasnodar utilise un revêtement en caoutchouc anéchoïque, bénéfique pour réduire son empreinte sonore jusqu'à 300 mètres de profondeur. De plus, il est équipé de radars avancés, notamment un radar haute fréquence MG519. Cela lui permet d'identifier des cibles et de détecter des mines, renforçant ainsi sa capacité d'infiltration.
Capacités offensives impressionnantes
Concernant ses capacités d'armement, le Krasnodar est armé de lanceurs de missiles de croisière de la classe Kalibr, capables d'atteindre des cibles terrestres à plus de 2 500 km. Ce type de missile permet non seulement des attaques terrestres, mais également des engagements anti-navires et une lutte anti-sous-marine, ce qui le rend redoutable dans divers scénarios. En outre, il dispose de six tubes lance-torpilles standard de 533 mm, dont deux peuvent tirer des torpilles filoguidées, offrant encore plus de flexibilité dans les opérations sous-marines.
Des experts militaires comme le colonel (g) Michel Goya soulignent que la discrétion du Krasnodar représente une menace sérieuse pour les forces navales occidentales dans la région, mettant en lumière le défi stratégique que pose la Russie dans les eaux européennes. Selon un rapport de France 24, cette situation relance les interrogations sur la capacité des États européens à surveiller efficacement leurs espaces maritimes face à ces nouvelles technologies militaires.







