À partir du 1er janvier 2026, une augmentation des prix des cigarettes est annoncée, avec des hausses allant de 10 à 50 centimes par paquet. Cette décision a été prise par les fabricants afin de compenser l'inflation des coûts de production ainsi que la part versée aux buralistes, comme l'indique un document divulgué par les Douanes.
Parmi les marques concernées, Camel et Winston, produites par Japan Tobacco International (JTI), verront leur prix atteindre 13 euros. JTI ne se limite pas aux cigarettes, avec également des augmentations pour son tabac à rouler, variant de 10 centimes à plus d'un euro selon les produits. De son côté, Philip Morris International (PMI) a officialisé des hausses d'environ 50 centimes, touchant principalement des produits premium comme Marlboro Red. Selon un porte-parole de PMI, cette décision a été nécessaire pour couvrir l’augmentation de l’éco-contribution et les coûts de production qui grimpent.
Baisse des ventes : un phénomène marquant
Il est intéressant de noter que malgré ces augmentations, les ventes de cigarettes continuent de décliner, affichant un recul de 11 % en volume entre novembre 2025 et novembre 2024. Les experts du secteur attribuent ce phénomène à divers facteurs, notamment la montée de la sensibilisation envers les dangers du tabagisme et l'essor des alternatives telles que la vape. Un représentant de la Confédération des buralistes, Serdar Kaya, souligne cependant que cette augmentation des prix pourrait fragiliser davantage les commerces légaux, entraînant un risque accru de contrebande. "L'État doit réagir face à cette situation", avertit-il, dénonçant également le fait que les taxes sur les produits du tabac s'élèvent à 87 %.
British American Tobacco et Imperial Brands, quant à eux, n'augmentent que quelques références, mais les consommateurs devront malgré tout faire face à des hausses similaires. Les prix des cigarettes, déjà en moyenne autour de 11,50 euros pour un paquet de 20, devraient être réévalués selon le programme national de lutte contre le tabagisme, qui fixe un prix minimum de 13 euros d'ici 2026, aimantant une nouvelle dynamique sur le marché du tabac.
Pour certains analystes, ces ajustements de prix sont des mesures efficaces pour réduire la consommation. La prise de conscience croissante des dangers liés à la consommation de tabac explique, en partie, le déclin des ventes. Des articles dans des publications comme Le Monde confirment que les hausses de prix contribuent à dissuader les consommateurs de fumer, et les experts estiment qu'un ajustement constant des prix est essentiel pour lutter contre le tabagisme.







