Christian Tein, le président du Front de Libération Nationale Kanak et Socialiste (FLNKS), est de retour en Nouvelle-Calédonie après avoir été détenu en métropole depuis juin 2024 pour son implication présumée dans des violences liées à une réforme électorale controversée.
Arrivé discrètement, Tein a été accueilli par un comité restreint de militants. Henri Juni, membre du bureau politique du FLNKS, a exprimé sa joie : "C'est un grand moment de joie pour nous. Pour le peuple kanak et pour la famille Tein." Cependant, ce retour ne fait pas l'unanimité, et l'île est toujours marquée par les fractures des violences de 2024. Une pétition, signée par près de 11 000 personnes, s'oppose à son arrivée.
"Je ne suis pas contente qu'une personne responsable de tant de troubles soit libre et de retour chez elle," a déclaré une passante à l'aéroport, exprimant l'inquiétude de nombreux citoyens.
Les autorités judiciaires, cependant, ont jugé qu'il n'y avait pas d'opposition à son retour, ce que son frère aîné, Désiré Tein, a salué : "Ce séjour était une épreuve difficile, un isolement constant. Son retour représente un nouveau souffle pour lui et pour notre famille." Christian Tein, qui a été élu président du FLNKS alors qu'il était en détention, se prépare à prendre la parole lors d'un congrès ce samedi, marquant ainsi son retour sur la scène politique calédonienne.
Les tensions demeurent palpables sur l'île, et les observateurs notent que les divisions continuent de s'accentuer. Des experts en affaires politiques affirment que le retour de Tein pourrait exacerber le climat de tension existant, surtout avec les élections à venir.
Pour en savoir plus sur cette situation complexe et les répercussions de son retour, consultez des sources comme RFI et d'autres médias nationaux.







