Le tribunal de Libourne a mis en lumière un réseau de trafic de drogue local, mêlant cannabis et cocaïne, qui a sévi entre Coutras, Les Peintures et Bordeaux. Ce mardi 2 décembre, quatre prévenus, tous déjà connus des services de justice, ont plaidé leur cause, évoquant dettes et pressions émotionnelles pour tenter de minimiser leurs rôles. Cependant, les preuves contre eux sont solides : des écoutes et surveillances menées par le parquet peuvent rendre leurs efforts de défense inévitables.
Lors de l’audience, les accusés ont été présentés : un habitant de Coutras, un trentenaire des Peintures, son ex-conjointe et un résident des Aubiers à Bordeaux. Tous ont reconnu, à des niveaux variables, leur participation au trafic, surtout en ce qui concerne la vente de cannabis. Les accusations concernant la cocaïne ont visiblement troublé leurs récits, démontrant un manque de cohérence qui pourrait peser lourd dans le jugement final.
Une enquête approfondie, capable de reconstruire le circuit de la drogue, a révélé des mois de filatures, perquisitions et plus de 11 000 conversations interceptées. Les enquêteurs ont identifié des schémas de distribution entre Bordeaux et les zones périphériques. Notamment, l'individu de Coutras a été souvent cité par les clients comme un revendeur régulier, tandis que son complice, le trentenaire des Peintures, semble avoir joué un rôle clé dans l'organisation des opérations.
D'autres sources, dont France Info, rapportent que l’homme des Aubiers a vu chez lui confisquer près de 500 grammes de cannabis, plus de 7 000 euros en liquide, ainsi qu’une arme à feu, ce qui pourrait alourdir sa culpabilité. Le procureur a présenté une image d'un trafic organisé et récurrent, pointant des récidives chez tous les prévenus. Il a demandé des peines allant jusqu'à trente mois de prison pour certains.
Toutefois, les avocats de la défense ont argué de divers facteurs atténuants, évoquant la contrainte affective et des conditions de vie précaires. Une situation commune à de nombreux jeunes aujourd'hui qui, confrontés aux addictions et aux dettes, cherchent parfois refuge dans des activités illégales. Dans un contexte où les addictions à la drogue fleurissent, les sociologues soulignent l'importance d'une approche préventive plutôt que punitive.
Le tribunal doit maintenant apprécier si ces arguments sont suffisants pour atténuer les charges contre les accusés. Le verdict sera rendu le 9 décembre. En attendant, la lutte contre le trafic de drogue en Nouvelle-Aquitaine, selon des sources locales, continue d'être une priorité pour les forces de l'ordre.







