Le cœur lourd, Laetitia Polart témoigne de la perte dévastatrice de son fils unique, Mathis, tué à seulement 19 ans à Lille par un conducteur ayant consommé du protoxyde d'azote. Dans une interview accordée à France Inter, elle déclare : "Il n'était pas venu en France pour mourir à 20 ans". Adopté en Haïti, Mathis représentait pour sa mère une chance de rédemption, une nouvelle vie pleine d'espoir.
Laetitia se souvient de l'adoption de son fils, une procédure éprouvante de trois ans. "C'était lui redonner une deuxième vie", explique-t-elle. Sa douleur est d'autant plus grande qu'elle se sent trahie par un acte insensé : "C'est un enfoiré qui nous l'a pris, qui l'a tué".
Face à cette tragédie, elle s'engage à mener une bataille législative pour interdire la conduite sous l'emprise de substances comme le protoxyde d'azote. Les experts en sécurité routière soutiennent son initiative, soulignant que la consommation de ce gaz, souvent utilisé pour des fins récréatives, devient de plus en plus courante parmi les conducteurs.
Il est temps que la législation évolue, notamment à la lumière des récents accidents, plaide le professeur Jean-Marc Lemoine, spécialiste en comportement de conduite. "Un cadre juridique strict est essentiel pour préserver les vies", affirme-t-il.
Laetitia Polart a l'espoir que l'histoire de son fils contribuera à sauver d'autres vies. La lutte pour une loi, non pas en vain, mais pour rendre hommage à Mathis, est désormais son unique objectif. Source, France Info







