Une centaine d'éleveurs venus d'Ardèche, de Haute-Loire et de Lozère ont occupé le carrefour de la RN88 et la RN102, à proximité de Pradelles, depuis le midi du vendredi 12 décembre 2025. Ces agriculteurs, soutenus par des syndicats, se sont mobilisés autour de feux de palettes et de tracteurs, transformant l'endroit en point de rassemblement pour exprimer leur mécontentement.
En déployant des drapeaux de la Confédération paysanne et de la Coordination rurale, ils entendent faire entendre leur voix contre la politique gouvernementale d'abattage massif des troupeaux en réponse à la détection de maladies contagieuses, notamment la dermatose nodulaire. "Nous ne quitterons pas les lieux tant que le gouvernement n'agira pas pour réformer cette politique", a déclaré un porte-parole des manifestants. Ils revendiquent une stratégie de vaccination des troupeaux, ainsi qu'un abattage limité aux cas avérés de contamination, afin de préserver l'intégrité de leurs exploitations.
La crise actuelle est aggravée par un nombre alarmant de bovins abattus — déjà 3 000 selon des sources gouvernementales. Certains éleveurs jugent cette approche précipitée et inadaptée, soulignant que la maladie, qui a émergé en Savoie, aurait dû être anticipée. Ils craignent que ce type de réaction ne devienne la norme alors même que des alternatives existent, reléguant ainsi de nombreux exploitants à un sort incertain.
Un éleveur de Haute-Loire a ajouté : "Nous ne pouvons pas accepter que tous nos animaux soient sacrifiés à cause d'une mauvaise gestion de la crise par l'État. Il est impératif que l'on envisage d'autres solutions professionnelles." Cela fait écho à des préoccupations plus larges parmi les agriculteurs, qui dénoncent une pression croissante sur leur secteur. Des experts soulignent que des pratiques de vaccination seraient non seulement plus humaines, mais également bénéfiques pour l'économie locale.
Pendant ce temps, d'autresz agriculteurs, initialement positionnés sur l'A75 au Buisson, déplacent également leur mobilisation vers Barjac pour intensifier la contestation. Les routes de Lozère pourraient être en proie à de nouveaux blocages dans les jours à venir, exacerbant une tension déjà palpable dans la région, comme l'indiquent divers rapports sur la situation actuelle.
Le gouvernement, de son côté, se dit attentif aux préoccupations des agriculteurs, mais reste sous pression pour agir rapidement face à la propagation de la maladie.







