Le président des États-Unis, Donald Trump, a décidé de réduire les obligations de sécurité environnementale imposées aux constructeurs automobiles, une mesure qui soulève de vives inquiétudes parmi les défenseurs du climat. Cette décision a été annoncée le 3 décembre 2025, illustrant une continuité dans l'approche climatosceptique de l'administration Trump.
Les nouvelles règles visent à annuler les standards de consommation de carburant instaurés sous l'administration Biden, qui imposaient une réduction progressive de la consommation des véhicules. Cette annulation pourrait, selon Trump, entraîner une diminution du prix d'achat des véhicules. Cependant, de nombreux experts prévoient que cela entraînera plutôt une augmentation des coûts à long terme pour les consommateurs, notamment pour le carburant.
Le président a qualifié ces précédents standards de "ridiculement contraignants", affirmant dans le Bureau Ovale que cette mesure était une "victoire pour les clients". En effet, d'après le secrétariat aux transports, le programme intitulé "Freedom Means Affordable Cars" pourrait réduire le coût d’achat d’un véhicule neuf de 1 000 dollars. Toutefois, des associations environnementales comme le Greenpeace craignent que cette décision entraîne une augmentation des factures de carburant et nuise à la lutte contre le dérèglement climatique.
Les grands constructeurs américains tels que Ford et Stellantis ont salué cette décision. Jim Farley, directeur général de Ford, a déclaré qu'il était possible d'effectuer des progrès en matière d'émissions tout en offrant des véhicules à des prix abordables. Antonio Filosa, PDG de Stellantis, s'est également exprimé en faveur d'une approche tenant compte des réalités du marché, affirmant : "Nous devons trouver un équilibre entre l'écologie et le désir des consommateurs".
Cependant, des critiques comme Gina McCarthy, ancienne conseillère sur le climat, mettent en garde contre les conséquences néfastes de ce recul sur la santé publique et l'environnement. "Ce gouvernement ne se soucie pas de notre santé ni de notre avenir environnemental", a-t-elle déploré. Dan Becker, du Centre pour la diversité biologique, a renforcé ces préoccupations en arguant que cette décision faisait reculer les efforts les plus significatifs jamais entrepris pour limiter la consommation de pétrole et la pollution associée.
Alors que le climat mondial continue de se dégrader, la décision de Trump risque d'aggraver la situation et de mettre à mal les initiatives de transition vers des véhicules électriques. Selon les analyses récentes, de nombreux constructeurs automobiles ont déjà modifié leurs plans concernant les véhicules électriques, constatant une demande inférieure aux prévisions.
Cette mesure marque un tournant dans la politique environnementale américaine et soulève des questions sur l'engagement des États-Unis envers les accords climatiques internationaux.







